Pendant dix jours, de nombreuses activités seront organisées sur le campus par les regroupements, associations et comités étudiants, sous le thème du développement durable.
Action sensibilisation
Le regroupement étudiant Éco-Leader de l’UdeM proposera des activités de sensibilisation au commerce équitable, aux produits biologiques et au tri des déchets.
Les étudiants offriront notamment un cours de cuisine sans cuisson à partir de produits achetés en vrac. Un volet sensibilisation précèdera la préparation de boules d’énergie à la noix de coco, de Rice Krispies au chocolat et de biscuits au beurre d’arachide. « On veut sensibiliser les étudiants aux avantages de manger biologique, local, en vrac, et à réduire leurs déchets », affirme la vice-présidente du regroupement, Noémie Plattard.
Afin d’informer le public et de partager leurs valeurs, les étudiants apporteront leur expertise. Par exemple, Noémie, étudiante en chimie et toxicologie, se chargera d’expliquer la toxicité du plastique dans les aliments.
Écologique et abordable
Éco-Leader organisera également un atelier de fabrication d’une lessive maison. « Manger biologique, c’est bien, mais ça peut être cher pour les étudiants, souligne la vice-présidente. On leur propose donc de répartir leur budget en réalisant leurs produits d’hygiène à la maison, comme la lessive, le liquide vaisselle, le déodorant, etc. C’est très économique, ça permet d’augmenter le budget pour l’alimentation bio et en vrac. » Cet atelier sera mis en place grâce à une collaboration avec le comité de pharmacie qui finance les matières premières comme le savon de Marseille, le bicarbonate de soude et les huiles essentielles de lavande.
Afin d’attirer les hommes, qui sont peu présents lors de ces activités, d’après Noémie, le groupe proposera également un atelier de fabrication d’huile à barbe.
Des finances « responsables »
De son côté, le groupe étudiant HumaniTerre de HEC Montréal mettra en place un jeu de société dans le but de promouvoir des finances « responsables ». « Le jeu “le responsable” se joue sur une plateforme Web, explique la membre de l’exécutif du groupe, Lyna Belkalem. Chaque équipe doit bâtir une institution financière et essayer de fidéliser le plus de participants possible en proposant des placements dits “écoresponsables”. »
D’après elle, un placement peut prendre en compte différents aspects tels que l’éthique, la gouvernance, le respect de l’environnement ou encore des valeurs sociales. « Quand tu as un peu d’argent, ton conseiller financier va te proposer de le mettre de côté pour investir, poursuit-elle. C’est possible que le fonds dans lequel tu investis porte des activités comme l’extraction pétrolière, par exemple. Un fonds dit “responsable” ne va pas inclure ce genre de pratique. »
Lyna estime que le sujet est difficile d’approche pour les étudiants, et que l’activité permettra de les informer sur les liens possibles entre investissements et développement durable. « On essaye d’allier le développement durable et le monde des affaires, précise-t-elle. C’est une façon de montrer aux gens que, même avec notre argent à la banque, il est possible d’influencer les investissements. » La membre du groupe HumaniTerre Roxanne Latraverse animera l’atelier.
D’autres activités seront organisées par les différentes associations étudiantes, comme une friperie gratuite, des ateliers de réparation de vêtements, une vente d’aliments en vrac ou encore des conférences et des débats sur divers sujets.
La cinquième édition de la Douzaine du développement durable sera présentée par la FAÉCUM, en collaboration avec les différentes associations et regroupements étudiants de l’UdeM, de HEC Montréal et de Polytechnique. « L’objectif est de mettre en avant l’importance de ce genre d’évènement, de maximiser la visibilité des initiatives sur le campus, que ce soit au niveau des pratiques écoresponsables et de la sensibilisation », déclare la secrétaire générale de la FAÉCUM, Sandrine Desforges. Cette année, la Fédération s’est entretenue avec l’UdeM afin que l’évènement soit ouvert à tous les membres de l’Université et plus uniquement aux étudiants.