Le décrochage des profs aurait un effet sur les élèves

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Par Zacharie Routhier
lundi 7 janvier 2019
Le décrochage des profs aurait un effet sur les élèves
25% des jeunes enseignants quittent la profession dans les sept premières années. Crédit photo : Pxhere.com.
25% des jeunes enseignants quittent la profession dans les sept premières années. Crédit photo : Pxhere.com.
Une étude menée par le directeur du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE), Thierry Karsenti, établit un lien entre le décrochage des enseignants et celui des étudiants au secondaire.

« Si un jeune n’est pas intéressé par l’école et que son enseignant s’en va, ce ne sont pas les suppléants qui vont être les mieux placés pour le raccrocher à l’école », explique M. Karsenti au Journal de Montréal. Cette affirmation s’appuie sur le témoignage de 400 élèves au secondaire : ceux dont un enseignant de mathématiques ou de français a démissionné en cours d’année envisagent davantage de quitter l’école que les autres.

L’étude, qui s’est déroulée de 2014 à 2018, est l’une des premières à mettre en lumière ce lien de façon statistiquement significative. « Ces résultats mettent en évidence que les investissements faits pour la rétention des enseignants sont […] susceptibles d’avoir un impact majeur sur la réussite scolaire de tous leurs élèves », peut-on lire dans le rapport. Il y est également mentionné que 25 % des enseignants quittent la profession au cours de leurs sept premières années d’exercice.  

Vers une solution

La dizaine de chercheurs ayant participé à la recherche ont relevé 25 pistes de solutions pour favoriser la rétention des professeurs dans le réseau du personnel enseignant. La nécessité de faire la promotion de l’enseignement comme métier important pour la société figure en tête de liste. Il est également proposé de mettre en place des mesures d’accompagnement des nouveaux enseignants, comme des programmes de mentorat.

En décembre, Quartier Libre tentait de démystifier la pénurie d’enseignants avec le directeur de la faction montréalaise du CRIFPE, Maurice Tardif.