Le cybercrime ailleurs sur les campus

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Par Julien Tardif
vendredi 10 février 2017
Le cybercrime ailleurs sur les campus
Crédit photo: Flickr.com Christiaan Cohen
Crédit photo: Flickr.com Christiaan Cohen
Dans la dernière année, les université Concordia et d’Alberta ont été la cible de cyberattaques qui ont mis à mal la sécurité des informations personnelles des étudiants et enseignants. Sans céder à la panique, tous s’entendent sur la nécessité de sensibiliser les étudiants à la cyberprotection.

Concordia ciblée

Il y a environ un an, un pirate informatique a introduit un virus dans le système informatique de l’Université Concordia par le biais d’un ordinateur de la bibliothèque de l’école, à l’aide d’une simple clé USB. « Le coupable a rapidement été identifié et nous avons porté plainte à la police, explique la directrice des relations médias de l’Université Concordia, Christine Mota. Nous avons dû contacter tous les membres de la communauté pour les informer de l’attaque informatique et les inciter à changer leur mot de passe et à protéger leurs informations. »

Malgré cette attaque, l’Université Concordia n’a pas apporté de grands changements à ses protocoles de cyberprotection. « Nous cherchons constamment à améliorer notre protection informatique, et nous modifions régulièrement nos protections, note Christine Mota. Mais nous ne changeons pas tout notre système à chaque fois qu’il y a une brèche ou une cyberattaque sur un campus. » En octobre dernier, le service informatique de Concordia a d’ailleurs lancé une campagne de sensibilisation destinée à informer les étudiants et le personnel de l’Université à savoir comment se protéger des cyberattaques qui peuvent prendre toute sorte de formes.

Cyberattaque en Alberta

Un étudiant de l’Université de l’Alberta, Yibin Xu, a été inculpé à Edmonton en janvier sous de nombreux chefs d’accusation. Cybercriminalité, utilisation non-autorisée de services informatiques et méfaits concernant les données informatiques sont au nombre des délits que l’étudiant âgé de 19 ans est accusé d’avoir commis.

À l’aide d’un logiciel malveillant implanté dans un ordinateur, il pourrait avoir infecté plus de 300 ordinateurs et obtenu quelques 3 000 mots de passe appartenant à des étudiants et des professeurs avant que les services informatiques de l’université ne réalisent l’ampleur de la situation. Tous les étudiants et enseignants potentiellement touchés ont été invités à modifier leur mot de passe et à sécuriser leurs informations. L’Université a remis le dossier à la police d’Edmonton qui a finalement porté des accusations.

La prévention d’abord

« L’UQAM met en place des mesures pour protéger l’institution contre la cybercriminalité, mesures qui sont constamment réévaluées en fonction de l’évolution rapide des menaces qui surviennent, affirme la directrice de la Division des relations avec la presse et évènements spéciaux de l’UQAM, Jenny Desrochers. Les mesures mises en place tiennent compte des facteurs techniques, technologiques et humains. » Une grande partie des efforts de l’Université sont centralisés vers la prévention, la sensibilisation et la formation des utilisateurs, qui jouent un rôle crucial dans la cyberprotection. Dans le cadre de deux certificats axés sur l’information, l’UQAM offre d’ailleurs plusieurs cours axés sur la sécurité informatique.

Sensibiliser en amont

À l’Université McGill, les instances de l’institution mettent l’accent sur la sensibilisation des étudiants à la cybercriminalité. « Le Département d’informatique promeut activement l’importance de la cybersécurité auprès des étudiants, affirme le professeur associé à l’École des sciences de l’information de l’Université McGill, Benjamin Fung. Une série de vidéos a même été créée pour aider les étudiants à mieux comprendre la cybercriminalité. » L’Université offre sept cours liés à la cybersécurité, notamment le tout nouveau « Sécurité de l’information », depuis l’année passée.

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