« On est dans un marché du carbone intégré à la Californie depuis 2015 au Québec, explique le professeur de physique à l’UdeM Normand Mousseau. L’ensemble des distributeurs de combustibles fossiles doit acheter des droits d’émissions pour les consommateurs, donc ça touche tout le monde, mais on en parle jamais. » Il estime que le panel organisé par l’Institut de l’environnement, du développement durable et de l’économie circulaire (EDDEC), participera à mieux informer le public sur ces enjeux.
Pour M. Mousseau, le manque de médiatisation de la tarification du carbone revient au monde politique. « Le gouvernement a peur de présenter ça comme une taxe, assure-t-il. Ça a été mal présenté au début. Or, ce n’est pas une taxe. On fait payer aux citoyens un peu du coût environnemental que nous causons tous quand on émet des gaz à effet de serre. » Le professeur estime de ce fait qu’il ne s’agit pas d’une taxe, mais d’un droit d’émission.
« Pour le gouvernement provincial, le marché du carbone est la seule solution nécessaire ou presque, mais on a besoin d’autres solutions », propose le professeur. M. Mousseau avance qu’il faut utiliser le marché du carbone comme un épouvantail, mais il ne faut pas attendre que le carbone devienne trop cher pour trouver d’autres solutions en ce qui concerne les véhicules ou le chauffage des habitations, par exemple.
En Amérique du Nord, le marché du carbone concerne actuellement la Californie, l’Ontario et le Québec.
La tarification du carbone et ses défis
Jeudi 22 février 2018 de 17 h 30 à 19 h 30
HEC Montréal – Édifice Decelles, Amphithéâtre Lévis
Gratuit
