L’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) commence ce 10 février les consultations publiques sur le nouveau plan directeur d’aménagement (PDA) du campus de la montagne. Une occasion pour les organismes de protection du patrimoine montréalais, les étudiants et les citoyens de faire valoir leurs opinions sur le PDA.
« C’est très important que ce futur plan directeur passe par l’OCPM », affirme la directrice adjointe aux politiques d’Héritage Montréal, Taïka Baillargeon. L’organisme de défense du patrimoine n’a pas encore arrêté sa position sur le nouveau PDA, mais Mme Baillargeon insiste sur le bien commun qu’est le mont Royal. « La montagne, elle n’est pas juste au corps étudiant ni au milieu académique, affirme-t-elle. C’est un symbole fort pour l’ensemble des citoyens de la ville de Montréal. »
Pour la directrice adjointe, le mont Royal a une importance telle dans le développement de la ville qu’il est primordial que chacun puisse s’exprimer sur son développement et sa conservation. « L’OCPM permet aux citoyennes et aux citoyens de soumettre leur point de vue et leurs inquiétudes, et de faire changer des choses qui seraient problématiques », illustre-t-elle.
La secrétaire générale de la FAÉCUM, Sandrine Desforges, indique que la Fédération est aussi en train de définir sa position par rapport au PDA. « On est en train de reconsulter le plan et de ressortir les différentes positions qu’on avait mises de l’avant par le passé, pour voir dans quelle mesure on va participer aux consultations de l’OCPM », explique-t-elle.
Un plan exigeant une modification réglementaire
Pour que le PDA puisse être mis en œuvre, la Ville de Montréal doit modifier son plan d’urbanisme et adopter un nouveau règlement municipal spécifique à la réalisation du plan : le règlement sur le développement, la conservation et l’aménagement du campus de la montagne de l’Université de Montréal et des écoles affiliées. Ces modifications réglementaires ont amené la Ville à lancer le processus de consultations publiques avec l’OCPM.
L’architecte et gestionnaire de projet à la Direction des immeubles de l’UdeM, Radhia Hamdane, explique que les limites du cadre réglementaire municipal en place sont à l’origine du nouveau PDA. « On a voulu intervenir sur le campus pour souligner, en 2018, le 75eanniversaire du pavillon Roger-Gaudry, indique-t-elle. Quand on a amené ces projets à la Ville, cette dernière nous a répondu qu’on ne pouvait pas les réaliser, parce que la réglementation ne le permettait pas. »
D’un commun accord avec la Ville de Montréal, l’UdeM a entrepris de revoir son précédent plan pour dégager une vision d’ensemble du campus de la montagne. Cette vision renouvelée est présentée dans le nouveau PDA.