L’artiste et son œuvre
Le 12 novembre prochain aura lieu la dernière journée de l’exposition Vivre dans l’île de Gabriel Morest, présentée depuis le 6 octobre à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal. Pour l’occasion, l’artiste sera présent afin de répondre aux questions des visiteurs et d’expliquer son processus de création.
« Principalement sculpturale et picturale, ma pratique artistique s’articule autour d’une exploration de la matière où s’entremêle une variété de techniques », précise l’artiste. Son œuvre mêle les cultures, les genres et les carcans en plus des mythes anciens et des effigies contemporaines. Dans son exposition, on distingue notamment un homme cyclope, une sorcière et un pastiche d’un moaï de l’île de Pâques. Par cet amalgame artistique, Gabriel Morest souhaite interpeller à la fois les sens et les connaissances du spectateur.
Présenter lui-même son exposition au public équivaut pour l’artiste à l’étape finale de son œuvre.
Se faire entendre
La compagnie Minuit moins une Théâtre présentera la pièce Ton corps t’appartient-il ? le 4 novembre prochain. L’œuvre est un assemblage de textes d’auteurs contemporains québécois et d’écrivains classiques français, auxquels s’ajoutent des textes inédits écrits par les comédiens de la pièce.
« Ces textes sont le cri de la génération Y, bombardée de publicités avec des images de corps parfaits et élevée avec la pornographie », explique la comédienne et directrice artistique, Célia Laguitton. Elle espère que la pièce réussira à suggérer des pistes de réflexion sur la façon de se réapproprier son corps, tout en abordant ce sujet avec sensibilité et douceur, sans tomber dans la victimisation.
La pièce est interprétée par quatre comédiens, deux hommes et deux femmes, et chacun incarne plusieurs personnages. Tous les changements se font face au public.
La représentation sera suivie d’un échange avec les spectateurs, au cours duquel les comédiens partageront leur vécu en lien avec le thème abordé dans la pièce.
Partir en voyage
Daniel Bellegarde et son ensemble de sept musiciens viennent présenter un spectacle de musique antillaise, Anba Tonel, à l’église SaintRenéGoupil le 12 novembre prochain. Ce spectacle est le fruit d’un travail de recherche et de création sur la musique rurale d’influence européenne aux Antilles.
« L’accent est mis sur les contredanses, les quadrilles, la musique des troubadours, quelques musiques racines et les menuets joués en Haïti et dans les Antilles françaises par les esclaves à la fin du xviiie siècle », raconte M. Bellegarde. Il souhaite faire découvrir cette musique peu connue du public puisque, pour lui, elle fait partie du patrimoine immatériel de l’humanité.
C’est au son d’instruments tels que le tibwa (un bambou frappé avec deux baguettes), le chacha (une petite calebasse avec des grains à l’intérieur que l’on secoue), la basse, la guitare, le banjo, le violon, la voix et d’autres percussions que les auditeurs pourront se dégourdir les jambes.