Campus

Beau temps ou mauvais temps, les marches du CERIUM se tiennent tous les vendredis, de 13h à 14h. Avec cette formule, la distanciation sociale est respectée. Crédit : Edouard Ampuy

L’actualité internationale en marchant

Tisser des liens entre les étudiants et les chercheurs est l’un des principaux objectifs de ces marches. « Nos chercheurs sont tous des enseignants, et ils étaient un peu déçus de ne pouvoir rencontrer leurs étudiants et étudiantes que par Zoom », explique le professeur en science politique et directeur scientifique du CÉRIUM, Frédéric Mérand.

Le professeur au Département d’histoire de l’UdeM et chercheur au CÉRIUM Yakov Rabkin partage son avis. « Dans le contexte actuel, on a peu de contacts avec les étudiants, et ça me fait plaisir de voir leur visage », souligne celui qui fait également partie des « guides-chercheurs » pour les marches.

Le but est de recréer des moments informels entre les étudiants et les chercheurs, chose difficile avec l’enseignement à distance. « L’informel, c’est ce qui manque le plus à la vie étudiante en ce moment, insiste M. Mérand. Ce sont tous ces moments d’interaction à la sortie des cours, dans les couloirs, dans les petits séminaires. »

Malgré le sérieux des sujets abordés au cours des marches, le professeur précise qu’aucun crédit universitaire n’est attribué pour la participation de cette activité.  

Le vendredi 18 septembre dernier, cinq étudiants étaient présents pour participer à la marche. Crédit : François Séguin

 

Enseigner dehors

Au sein de la marche du 18 septembre, une ambiance de rentrée des classes règne parmi les cinq participants. Elle est, pour plusieurs d’entre eux, la première activité universitaire en présentiel depuis plusieurs mois. « Ça fait du bien, s’exclame l’étudiante à la maîtrise en études internationales Jeanne-Lise Devaux Pelier. On est enfermé depuis le mois de mars, donc c’est agréable », poursuit-elle, tout en se mettant en marche avec le groupe.

Pour M. Rabkin, la participation à la marche va au-delà de l’aspect social. « Même si on était dans une époque non pandémique, ça fait partie de mon devoir de contribuer à l’éducation des étudiants », affirme-t-il.  

Parler d’actualités internationales

Pour cette première marche, l’actualité en lien avec la Russie et la Biélorussie est décryptée. M. Rabkin, spécialiste de l’URSS et de la Russie, profite des pauses prévues pour aborder des sujets tels que l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny, les manifestations en Biélorussie ou les intentions nébuleuses du président russe, Vladimir Poutine.

Pour cette marche, le professeur au Département d’histoire de l’UdeM et chercheur au CÉRIUM, Yakov Rabkin, servait de guide. Il a abordé l’actualité en lien avec la Russie et la Biélorussie. Crédit : Edouard Ampuy

 

C’est d’ailleurs l’intérêt pour l’actualité russe et biélorusse qui a attiré plusieurs étudiants ce jour-là. « Je suis ici pour en apprendre plus sur l’actualité, témoigne l’étudiant au baccalauréat en études internationales Ilyes Benbouzid. C’est toujours intéressant d’avoir quelque chose de différent de ce qu’on lit dans les journaux ou de ce qu’on voit à la télévision ».

L’étudiante à la maîtrise en santé publique Marion Perrault explique être attirée tant par le sujet que par la formule de cette activité. « Nous n’avons que des cours asynchrones, où l’on ne voit pas grand monde, regrette-t-elle. C’est l’occasion de voir des êtres humains et d’en apprendre un peu plus sur des sujets intéressants, et de faire du sport ! »

Le groupe en profite pour explorer le campus et les flancs du Mont-Royal. Crédit : Edouard Ampuy

 

Les chercheurs du CÉRIUM ont répondu avec enthousiasme à l’initiative. Dix-huit marches sont déjà prévues jusqu’en avril, et une programmation est en cours de planification pour l’automne 2021, même dans l’hypothèse d’un retour de l’enseignement en classe.

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