Ce jeudi 12 janvier, l’Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ) et l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ont publié une déclaration commune dénonçant les choix de la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, sur l’affaire des violences sexuelles au sein des campus québécois. Plus particulièrement, elles déplorent le fait que la ministre privilégie les administrations universitaires plutôt que les victimes elles-mêmes lors de ces consultations. « Si on veut parler des agressions sexuelles sur le campus, il est primordial que les survivantes de ces agressions et les groupes qui les représentent soient présents, soient entendus et soient surtout en première place lors de ces journées de réflexion », précise le conseiller a l’exécutif de l’AVEQ, Isaac Stethem.
Une contestation à laquelle Mme David a répondu favorablement. Au lendemain de la publication du communiqué, la ministre a invité les survivantes à prendre la parole lors de ces journées. Pour la porte-parole de l’ASSÉ, Rosalie Rose, cette annonce est une première victoire, mais d’autres revendications restent cependant sans réponse. « Les différents groupes communautaires et les groupes de femmes comme les CALACS [NDLR : Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel] ne sont pas non plus inclus dans les projets de consultation », déplore-t-elle.
Les deux associations étudiantes prévoient donc de poursuivre leur mobilisation afin que tous les groupes venant en aide à ces victimes soient entendus.