Congrès 2013: La touche Tiago

icone Campus
Par Élom Defly
mercredi 27 mars 2013
Congrès 2013: La touche Tiago
Le secrétaire général entrant de la FAÉCUM, Tiago Silva, compte sur son bureau exécutif pour améliorer la condition de vie des étudiants. (Crédit photo: Pascal Dumont)
Le secrétaire général entrant de la FAÉCUM, Tiago Silva, compte sur son bureau exécutif pour améliorer la condition de vie des étudiants. (Crédit photo: Pascal Dumont)

L’actuel coordonnateur à la vie de campus de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), Tiago Silva, a été élu secrétaire général de la Fédération pour la prochaine année. L’étudiant de l’École de relations industrielles succédera à Mireille Mercier-Roy à la tête de la FAÉCUM secouée par une crise politique.

C’est tard dans la nuit du 24 mars dernier que le nouveau secrétaire général a été élu par le congrès. « Je suis sur le coup de l’émotion,  je suis extrêmement heureux, affirme-t-il. Nous avons un bureau exécutif très travaillant qui sera bientôt en poste. Nous avons beaucoup de travail sur la planche mais je pense que nous sommes l’équipe pour le faire et j’ai hâte de mettre la main à la pâte. »

Tiago Silva compte personnaliser le poste de secrétaire général. « Avant de devenir secrétaire général, Mireille était affectée aux affaires externes, elle faisait énormément de représentation politique, explique-t-il. Moi entant que coordonnateur à la vie de campus, j’ai appris à être très proche des associations étudiantes. Je pense que c’est ce lien qui fera la différence au cours de mon mandat. »

Le nouvel élu souligne la difficulté d’être un officier de la FAÉCUM. « Être un exécutant de la Fédération, c’est sacrifier une année d’étude, c’est être rémunéré pour l’équivalent de 40 heures au salaire minimum pour un travail de 60 heures par semaine, dit-il. Je  me suis même une fois rendu à 100 heures de travail en une semaine. Mais, on le fait pour la cause, on le fait parce qu’on aime ça. C’est une expérience extrêmement enrichissante. »

Le rapport annuel de Tiago Silva en tant que coordonnateur à la vie de campus n’a pas séduit tous les délégués des associations étudiantes présents au congrès. La délégation de l’Association des étudiants en communication* lui a reproché sa réticence envers le féminisme, alors que celle de l’Association des étudiants en littérature de langue française a critiqué sa décision de distribuer des Red bulls aux étudiants au cours d’un événement où il y avait aussi de l’alcool.

Il a aussi été reproché à Tiago Silva de ne pas avoir travaillé pour augmenter la présence des minorités visibles et ethniques dans les activités de la FAÉCUM. Le coordonnateur reconnaît son tort mais affirme être totalement ouvert à la question. « Sans connaître exactement les statistiques, je pense être l’un des premiers secrétaires généraux de la FAÉCUM issu de l’immigration, raconte-t-il. Je suis né au Portugal et j’ai immigré ici avec mes parents quand j’avais un an. Je suis donc clairement sensible à la question de ces minorités qu’on a tendance à oublier. » Même s’il n’a pas fait l’unanimité, le nouveau secrétaire général a reçu une motion de félicitation pour son travail à la vie de campus.

 Apaiser les tensions

Tiago Silva est satisfait du travail accompli par la secrétaire générale sortante. « Mireille est une personne intelligente, explique-t-il. Son mandat a été exemplaire, si je pouvais faire la moitié de ce qu’elle a fait, je serai vraiment fier. »Toutefois, plusieurs associations comme celles de philosophie, musique et philosophie et politique, entre autres, ont montré leur insatisfaction envers Mireille Mercier-Roy. Elles ont voté contre la motion de félicitation à son endroit, et pour marquer leur désaveu, ont quitté le congrès lors de son discours de fin de mandat.

« Ces associations étudiantes ont une réticence par rapport au processus de la Fédération, elles ne sont pas en accord avec le principe fédératif en tant que tel, explique M. Tiago. C’est une situation que je comprends. Je suis plutôt heureux que les délégués aient quitté la salle dans le respect au lieu de faire un affront concret pendant le discours de Mireille. »

Le coup d’éclat de ces associations étudiantes n’est pas isolé. Lors du congrès, où le mot «malaise » a été utilisé à plusieurs reprises, les discussions étaient tendues entre les associations elles-mêmes, et entre certaines associations et le bureau exécutif. Il s’agit clairement d’une crise politique au sein de la Fédération. Les associations qui sont pour une plus grande transparence de la FAÉCUM, une désaffiliation de la Fédération des étudiants universitaires du Québec (FEUQ) et contre la question référendaire sur l’indexation des frais de scolarité ont eu des discussions houleuses avec les autres associations et le BE.

Le nouveau secrétaire général pense pouvoir colmater les brèches. « Je vais démontrer un esprit d’ouverture et être proactif avec les associations, affirme-t-il. Notre objectif à tous, c’est d’améliorer les conditions de vie des étudiants. Si on se met dans cette optique d’amélioration des choses, si on se trouve des objectifs communs et si on travaille dans un esprit de concertation que de confrontation, je pense qu’il n’y aura plus de conflit. »

Le nouveau bureau exécutif et le nouveau conseil d’administration de la FAÉCUM, élus lors du congrès, entreront en fonction le premier mai prochain.

* Article modifié le mercredi 27 mars 2013 à 10 h 22

(Crédit photo: Pascal Dumont)


(Crédit photo: Pascal Dumont)

 

 

 

Crédit photo: Pascal Dumont