La tentation des Caraïbes pour les étudiants en médecine

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Par Thomas Martin
lundi 27 novembre 2017
La tentation des Caraïbes pour les étudiants en médecine
Près de 600 Canadiens, dont 20 Québécois, sont partis étudier à la Ross University à la Dominique ces cinq dernières années (Crédit Photo : Pixabay I Gregovish)
Près de 600 Canadiens, dont 20 Québécois, sont partis étudier à la Ross University à la Dominique ces cinq dernières années (Crédit Photo : Pixabay I Gregovish)
Des universités caribéennes investissent Montréal pour attirer de jeunes étudiants qui auraient des difficultés à intégrer les programmes de médecine de la province du Québec.

Le départ d’étudiants québécois vers les Caraïbes est un phénomène dont la Faculté de médecine de l’UdeM a conscience, affirme le conseiller en communication de la Faculté, Louis Tremblay. Ce dernier ne se permet pas de juger le choix des étudiants qui décident de partir étudier la médecine à l’étranger, mais souhaite simplement leur faire comprendre que des paramètres comme la reconnaissance des compétences entrent en jeu. « [Ces étudiants] seront considérés comme des médecins diplômés hors Canada et hors États-Unis et devront passer obligatoirement par la voie de la reconnaissance d’équivalence de diplôme ou celle du permis restrictif, si elles souhaitent venir pratiquer la médecine au Québec après leurs études. »

Quant à savoir si ces départs pourraient influencer un changement dans le processus d’admission à l’université, le conseiller en communication se veut clair. « Les facultés ne décident pas du nombre d’étudiants qu’ils reçoivent, renseigne-t-il. Le nombre d’admissions en médecine et en spécialité est déterminé par décret gouvernemental, après une évaluation rigoureuse des besoins au Québec. »

Ces départs n’influent pas sur la popularité du programme de médecine de l’UdeM certifie M. Tremblay. « La médecine est un programme contingenté et très prisé, assure-t-il. Chaque année, nous devons refuser de nombreuses candidatures. »

Le porte-parole du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Bryan St-Louis, a expliqué aux journalistes de Radio-Canada que puisqu’il n’est pas possible d’obtenir d’aide financière à l’extérieur de la province pour ce programme, le coût de cette décision pourrait avoisiner les 300 000 $ pour un étudiant.