La symphonie des milieux humides

À l’occasion du concours de vulgarisation de la recherche organisé par l’ACFAS, la doctorante en sciences biologiques à l’UdeM Audréanne Loiselle a mis en lumière les milieux humides. Elle souligne que ces derniers ont la particularité d’être des écosystèmes diversifiés. « Ce sont des écosystèmes importants, qui nous apportent, à nous qui en profitons, des services écologiques incroyables », explique-t-elle.

Audréanne a choisi le format balado pour développer l’objet de son étude. Dans le cadre de son projet, elle fait de l’écologie sonore et a donc posé des micros dans les milieux humides pour enregistrer les oiseaux et les insectes chanteurs. Elle écoute ensuite les enregistrements pour identifier les espèces. « J’ai 800 gigas d’enregistrements audio d’insectes et d’oiseaux, donc j’ai voulu mettre à profit ces heures d’enregistrement pour en faire quelque chose d’intéressant », poursuit la doctorante.

Conversation des milieux humides

La loi de 2017 sur la conservation des milieux humides et hydriques vise une politique de zéro perte nette. « Si on détruit un écosystème, il faut s’engager à en récréer un ou à en restaurer un, précise Audréanne. Ça a mené à une responsabilité pour les municipalités de faire un plan de gestion des milieux humides et hydriques sur leur territoire. Moi, le but de mes travaux, c’est d’identifier ces sites-là. Quelles sont les priorités de conservation ? Quels sont les services écologiques que nous rendent les écosystèmes ? Quel sera l’impact des changements climatiques ? Etc. »

La doctorante a choisi de vulgariser ces écosystèmes, méconnus du grand public, selon elle, et surtout des promoteurs et des propriétaires, qui se sont sentis attaqués par la loi de 2017, très contraignante d’après Audréanne. « C’est important de leur expliquer ce que sont les écosystèmes, pourquoi ils sont importants, et j’essaie de leur faire comprendre ce point ainsi que la beauté et l’intérêt de ces écosystèmes », conclut-elle.