La Faculté de musique de l’UdeM propose trois soirées gratuites de musique numérique les 17, 18 et 19 décembre au pavillon de la Faculté de musique.
Présentées deux fois par année, les séries Ultrasons sont des expériences sonores et immersives que présentent les étudiant·e·s de deuxième et de troisième année au baccalauréat en musiques numériques de la Faculté de musique de l’UdeM.
« Les étudiants font tout, explique la professeure en composition et création sonore Myriam Boucher. La vidéo, la musique, la performance, l’installation… Ils sont formés pour être polyvalents. »
Cette capacité des étudiant·e·s à spatialiser leur propre musique est d’ailleurs l’une des forces du programme, selon Nicolas Bernier, également professeur en composition et création sonore à l’UdeM.
Différents types de musique
Électronique : associée à la scène des DJs et des clubs.
Numérique : créée avec des outils numériques, comme des ordinateurs et des synthétiseurs.
Électroacoustique : désigne un style de musique, un travail sur le son. L’art de créer une « texture sonore ».
Acousmatique : juste du son, rien sur la scène, la source sonore est invisible.
Montréal à l’avant-garde
Selon Mme Boucher et M. Bernier, Montréal se démarque sur la scène internationale en matière de musiques numérique et expérimentale. Toutes les universités de la métropole offrent des programmes d’études dans ces disciplines, et les artistes de la ville exportent fréquemment leur musique.
En outre, certain·e·s des étudiant·e·s en musiques numériques de l’UdeM se produisent déjà dans des festivals réputés tels que Mutek et Akousma. L’étudiante au baccalauréat en musiques numériques Vivian Li, qui présentera sa composition Hyalescence ce 18 décembre, a par exemple fait partie de la programmation du festival Akousma en octobre dernier.
Un voyage immersif et inattendu
Bien que les œuvres présentées soient préparées, « on ne sait pas ce qui va arriver [à Ultrasons] », avoue M. Bernier. En raison de la nature performative des projets, le public sera donc témoin d’un voyage immersif et inattendu.
Pour le public, assister à Ultrasons est une façon inusitée d’écouter de la musique « en sortant des formats convenus », c’est-à-dire avec des rythmes avec une mélodie, qui sont ceux les plus souvent écoutés, poursuit le professeur.
Un mélange de styles
La Faculté de musique de l’UdeM encourage d’ailleurs les collaborations entre les différentes disciplines afin d’inciter à l’exploration du son sous toutes ses formes.
Ce 18 décembre, l’étudiant Graham Hudson-Jameson performera notamment avec la chanteuse mezzo-soprano Gwynneth Hudson-Jameson. Leur œuvre Autoportrait est une exploration sonore sur le thème de la transition entre l’enfance et l’âge adulte qui marie musique numérique et voix classique.
Programmation des 17, 18 et 19 décembre
De 17 h à 19 h : Installation performative d’Emanuel Brie et d’Antonin Gougeon-Moisan
Quand on donne aux choses un sens, rien ne sert de donner la direction
Description : Deux travailleurs s’affairent sans relâche dans cette critique du monde capitaliste et formaté actuel.
Lieu : salle B-187
De 18 h 45 à 19 h 30 : Installations par Zachary Hardy, Jacob Desjardins, Gabriela Hébert et Alexandre Hamel
Lieux : salles B-195, B-325, Claude-Champagne, foyer de la salle Claude-Champagne
De 19 h 30 à 21 h 00 : Performances
La programmation varie chaque soir, détails ici.
Lieu : salle Claude-Champagne
Critique Quartier Libre
Quartier Libre a assisté à la soirée du 17 décembre. Les performances avaient lieu dans la salle Claude-Champagne, méconnaissable en raison de l’attirail électronique disposé sur la scène ainsi que de multiples haut-parleurs perchés parmi les sièges.
De prime abord, l’écoute de sons électroniques non rythmés peut être déstabilisante, mais après plusieurs minutes à se laisser immerger par le son et l’image, un état méditatif, voire de transe, habite le spectateur·trice, qui ne rationalise plus ce qu’il est en train de vivre, porté·e par l’expérience.
Quartier Libre a particulièrement été transporté par la performance Fragments de Z Vinherias, dont la composition numérique s’est conclue par quelques notes au piano.
L’entrée est libre, ouverte à tous·tes dès 17 h au pavillon de la Faculté de musique.
Les inscriptions aux divers programmes en musiques numériques offerts par la Faculté de musique de l’UdeM se poursuivent jusqu’au 15 janvier 2025.