La BAnQ a annoncé le 7 janvier le retrait des ouvrages de Gabriel Matzneff de sa Collection universelle.

La réaction des bibliothèques à l’affaire Matzneff

« Dans la foulée de la décision des éditions Gallimard de cesser la commercialisation du journal de l’écrivain Gabriel Matzneff et pour les mêmes raisons, la Direction générale de la Grande Bibliothèque a décidé de retirer ces ouvrages de sa Collection universelle », indique la Bibliothèque et Archives nationales du Québec dans un communiqué publié le 7 janvier dernier.

Cette décision fait suite à l’initiative de la maison d’édition Gallimard de cesser la commercialisation du journal de l’écrivain de 83 ans et de rappeler les exemplaires présents en librairie.

Questionnées sur leurs intentions à la suite de cette annonce, les bibliothèques de l’UdeM ont annoncé, par la voix de la conseillère principale en relations médias de l’Université, Geneviève O’Meara, qu’elles comptent conserver les ouvrages de Gabriel Matzneff, car il est possible qu’ils servent à des travaux de recherche. « Le réseau des bibliothèques de l’Université de Montréal développe des collections documentaires pour soutenir les besoins de recherche, d’enseignement et d’étude de sa communauté, qu’ils soient actuels ou anticipés, explique Mme O’Meara. Les ouvrages qui s’y retrouvent peuvent faire l’objet d’études scientifiques par les communautés scientifiques desservies. »

 L’affaire Gabriel Matzneff

Depuis la mi-décembre 2019, Gabriel Matzneff est sous le feu des médias, accusé d’actes de pédophilie. Il fait en effet l’objet d’une enquête pour « viols commis sur mineur de 15 ans au préjudice notamment de Vanessa Springora », selon un communiqué du ministère des Solidarités et de la Santé français. Dans son livre Le Consentement, sorti le 2 janvier 2020, l’auteure Vanessa Spingora relate sa relation avec l’écrivain lorsqu’elle était âgée de 14 ans et lui d’une cinquantaine d’années.

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