La proximité favorise l’ouverture à la diversité

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Par Enrique Colindres
vendredi 15 janvier 2016
La proximité favorise l’ouverture à la diversité
Crédit: Pixabay
Crédit: Pixabay
La proximité est le facteur le plus important dans l’acceptation de la diversité, selon une recherche menée par le professeur à la Faculté de droit de l’UdeM Pierre Noreau. En collaboration avec d’autres chercheurs québécois, l’étude a été mandatée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ).

« Plus les gens ont des rapports réguliers avec des individus d’autres d’appartenances, plus leur opinion par rapport à eux est positive », explique Pierre Noreau. Celui-ci évoque aussi d’autres critères influents. « L’âge est un facteur important. De façon générale, nous avons noté une plus grande ouverture envers la diversité chez les jeunes que chez leurs aînés », poursuit-il.

M. Noreau explique que, selon l’étude, les « assistés sociaux » sont particulièrement discriminés dans l’opinion publique. « Les répondants se montrent plus méfiants à leur égard », commente le professeur. 

Il précise aussi que les Québécois ont une certaine aversion par rapport à l’expression publique des croyances religieuses et le fait religieux lui-même. « Dans les deux cas, c’est vrai pour environ 45 % d’entre eux, souligne M. Noreau. Les Québécois sont assez clairement le produit de leur histoire. Après la Révolution tranquille, ils semblent avoir n’ont seulement rompu avec l’Église [catholique] mais aussi avec l’idée même du fait religieux », constate-t-il.

L’enquête repose sur un échantillon de 1500 personnes âgées de 18 ans et plus. Elle a permis de départager les opinions des répondants quant à différents groupes de la société et, selon Pierre Noreau, pourrait éventuellement servir de base de comparaison avec d’autres juridictions.

Pour lire l’étude: ici.