La Princesse Turandot : « Un show bonbon »

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Par Coraline Mathon
mardi 27 novembre 2012
La Princesse Turandot : « Un show bonbon »
L'étudiant en communication à l'UdeM Antoine Bergevin Richer interprète Pantalon, le vieux conseiller du roi, dans la pièce La Princesse Turandot. (Crédit photo : Courtoisie Antoine Bergevin Richer)
L'étudiant en communication à l'UdeM Antoine Bergevin Richer interprète Pantalon, le vieux conseiller du roi, dans la pièce La Princesse Turandot. (Crédit photo : Courtoisie Antoine Bergevin Richer)

La troupe de théâtre de l’UdeM se met à la commedia dell’arte cette année en revisitant La Princesse Turandot. La pièce sera en représentation du 30 novembre au 2 décembre prochains au Centre d’essai du pavillon J.-A.-DeSève.

L’intrigue de La Princesse Turandot se déroule en Chine et raconte l’histoire d’une princesse qui décide de se trouver un mari. «Elle est très sévère et directe. Elle propose trois énigmes à chaque prétendant et, s’ils ne sont pas capables d’y répondre, elle leur tranche la tête», raconte le metteur en scène de 29 ans, Simon Fleury.

À l’origine, la pièce est une fable tragicomique écrite en 1762 par le dramaturge italien Carlo Gozzi. Dans les années 1920, elle a été reprise sous forme d’opéra par Giacomo Puccini. Simon Fleury, diplômé de l’École supérieure de théâtre, a fait le choix de s’inspirer de la version comique québécoise d’Hugo Bélanger, présentée au début 2010 au Théâtre Denise- Pelletier. «J’avais le goût de monter un show bonbon, explique-t-il. L’humour de cette oeuvre est vraiment mon style puis je voulais que le groupe de jeunes de la troupe s’amuse aussi.»

Moins de répétitions à cause de la grève

À cause de la grève étudiante de ce printemps, les répétitions ont duré seulement deux mois à raison de deux répétitions de trois heures par semaine. Malgré ce calendrier spécial, Simon est très satisfait du résultat. « C’est exactement ce que je voulais», avoue celui qui est «plus énervé qu’excité» à l’approche de la première.

L’étudiante en linguistique et traduction, Catherine Beauchemin – membre de la troupe de l’UdeM depuis trois ans –, joue le rôle de Tartaglia, un des deux gardes de la princesse. «C’est un peu le duo Minus et Cortex [les deux souris de laboratoire du dessin animé américain], l’un qui prépare les coups, et l’autre qui fait des niaiseries, explique la comédienne. Mon personnage bégaie, parle sur le bout de la langue. C’est un travail vraiment physique.»

La pièce diffère des habitudes de la troupe de théâtre de l’UdeM. «Ce sont des rôles que nous n’avons jamais faits, explique Catherine. Je suis arrivée là en sachant que je devais faire un truc complètement éclaté. Ça permet vraiment de lâcher son fou.»

L’étudiant en communication, Antoine Bergevin Richer, est sorti de sa zone de confort avec cette pièce. «Je suis habitué de jouer des rôles de jeune premier, comme celui d’un prince par exemple, explique celui qui joue Pantalon, le vieux conseiller du roi. Pantalon est vieux, grincheux et possède un sens de l’humour assez particulier. J’ai beaucoup pratiqué devant le miroir en plus d’aller observer les vieillards dans les Tim Hortons.»

«Si quelqu’un est prêt à voir quelque chose de nouveau, c’est une pièce de pure folie et de délire », ajoute Caroline. Selon Antoine, c’est grâce à Simon Fleury si les étudiants s’amusent sur scène. «Simon Fleury est à la fois capable de donner une bonne direction et d’être réceptif avec nous, explique-t-il. Il crée un climat favorable et nous encourage pour qu’on se donne au maximum sur scène

«C’est sûr que je reviens l’année prochaine, ajoute le metteur en scène. C’est une gang extraordinaire et j’ai adoré mon expérience avec la troupe de l’UdeM

La Princesse Turandot

Du 30 novembre au 2 décembre

Centre étudiant, pavillon J.-A.-DeSève

2332, boul. Édouard-Montpetit, 6e étage