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La place des femmes en journalisme

Les trois invitées ont partagé leurs expériences respectives dans l’ambiance décontractée du café-bar La Brunante lors de la causerie de La Jonction, animée par Robert Maltais, convenant que le manque de confiance en soi des femmes journalistes les pénalisent dans leur carrière. « J’ai beaucoup douté de ce que je faisais. Ça m’a poussé à travailler très fort. Mais je pense que c’est quelque chose [le manque de confiance en soi] qui m’a nui dans ma carrière », explique Mme Galipeau.

Selon Mme Ouimet, les femmes n’ont pas les mêmes aptitudes que les hommes. « Nous, les femmes, on est moins sûres de nous. On se prépare, on veut lire avant [d’accepter une mission ou un poste]. Les hommes, eux, ils foncent », s’exclame-t-elle. Mme Galipeau pense quant à elle que si les médias souhaitent avoir plus de femmes dans des postes de direction, il va falloir les encourager à postuler.

Pourtant Mme Brassard-Lecours exprime un certain paradoxe. « Quand les femmes ont confiance en elles, elles se font dire qu’elles sont arrogantes, pense-t-elle. C’est encore un peu latent, mais ça change.» Cette causerie s’est tenue un mois après que les trois chroniqueuses, Geneviève Pettersen, Judith Lussier et Marilyse Hamelin, ont dénoncé l’attitude et les effets des trolls sur Internet. « À Ricochet, les femmes qui écrivent vivent souvent de la violence sur le Web », confirme la rédactrice en chef de Ricochet.

« Malgré les difficultés, pour moi, cela reste le plus beau métier du monde », s’enthousiasme Mme Galipeau, qui conclut la rencontre en encourageant les futures femmes journalistes à penser à leur cheminement et à la manière d’atteindre leurs objectifs.

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