Volume 22

Carl et Patrice ont fondé en 2010 le commerce Veux-tu une bière? sur la rue Liège, dans le quartier Villeray. Crédit photo: Gabriel Serena

La passion du détail

Carl Péloquin et Patrice Fortin-Lavoie se connaissent depuis une vingtaine d’années. En 2010, ils ont fondé le commerce Veux-tu une bière? sur la rue De Liège, dans le quartier Villeray. Depuis, l’endroit est devenu un incontournable, autant pour les résidents du quartier que pour les amateurs de bière de la métropole.

À l’entrée du magasin, il y a une grande étagère garnie de confitures, de croustilles et de sauces à marinade. Dès l’ouverture, des clients viennent y faire leurs emplettes. Ils achètent du lait biologique, des noix, du foie gras et, bien entendu, quelques bouteilles de bière. « Selon la loi, la moitié des articles en vente sur le plancher doivent être autre chose que de l’alcool, m’indique Patrice. On en profite pour mettre en valeur les produits du terroir québécois. »

Patrice souligne l’engouement grandissant des consommateurs pour les bières de microbrasserie du Québec. Derrière la caisse, Carl et lui ont accroché une grande ardoise sur laquelle ils ont inscrit la liste des bières qui vieillissent dans le sous-sol du bâtiment. « Les gens sont de plus en plus curieux de goûter le profil d’une bière ayant vieilli plusieurs mois, voire plusieurs années, m’explique Patrice. Ici, on peut leur offrir cette expérience. »

À quelques pas de là, sur la rue Saint-Hubert, Nicolas Beaudin a fait l’acquisition du commerce Les Délires du Terroir, en octobre dernier. Comme Carl et Patrice, Nicolas se spécialise dans la vente de bières artisanales et de produits du terroir.

Durant l’heure qu’on passe ensemble, le téléphone sonne sans arrêt. « Le lundi, c’est tranquille sur le plancher, me dit-il. C’est donc cette journée-là qu’on s’occupe des commandes. » L’un de ces appels provient d’une employée de la microbrasserie Le Trou du Diable à Shawinigan. Demain, il recevra plusieurs caisses de l’Ours, l’une des bières les plus prisées des connaisseurs. Il sourit et me regarde, avec une pointe de fierté.

« C’est l’avantage des détaillants spécialisés, m’assure-t-il. Contrairement aux grandes surfaces, nous recevons des produits brassés en quantité limitée. » En effet, les commerces de détail offrent bien souvent un choix de bière beaucoup plus imposant que les dépanneurs et les supermarchés.

Dans une conversation des plus passionnées, Nicolas affirme avec déception ne pas avoir eu le temps de mettre la main sur la Saison du Pinacle Réserve de la Brasserie Dunham, une bière de type saison que les brasseurs ont fait vieillir plusieurs mois dans des barriques de vin rouge. Lorsque je lui annonce fièrement qu’elle occupe mon cellier, ce dernier s’empresse de vouloir me l’échanger. Me sentant hésitant, il m’offre qu’on la déguste ensemble, en échange de quoi il me ferait goûter d’autres bonnes bières.

Car, dans les commerces de détail, c’est de cela qu’on trouve avant tout : des passionnés. D’ailleurs, j’espère que l’invitation de Nicolas tient toujours.

Voici quelques détaillants spécialisés qui ont pignon sur rue dans la métropole :

Au Coin Duluth – 418, avenue Duluth Est

Bières, etc. – 4202, rue Sainte-Catherine Est

Dépanneur Peluso (Boni-soir) – 2500, rue Rachel Est

Dépan-express – 1570, rue Fleury Est

Dépanneur Simon Anthony – 1349, rue Beaubien Est

Fromagerie Atwater – 134, rue Atwater

La Consigne – 168, rue Fleury Ouest

Le Marché des saveurs du Québec (Marché Jean-Talon) – 280, Place du Marché-du-Nord

Les Délires du Terroir – 6406, rue Saint-Hubert

Veux-tu une bière? – 372, rue Liège Est

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