La naissance d’étoiles… musicales

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Par Louis-Philip Pontbriand
mardi 5 novembre 2019
La naissance d'étoiles… musicales
"E.T. fait partie des bons scores de John Williams. Il est extrêmement bien ficelé et réalisé", dit le chef d'orchestre Jean-François Rivest. John Williams a signé les bandes sonores de grand nombre de films : notamment de Steven Spielberg, dont la série Jurassic Park, Empire of the Sun et plus récemment The Post, en 2017. Photo : Pixabay.com
"E.T. fait partie des bons scores de John Williams. Il est extrêmement bien ficelé et réalisé", dit le chef d'orchestre Jean-François Rivest. John Williams a signé les bandes sonores de grand nombre de films : notamment de Steven Spielberg, dont la série Jurassic Park, Empire of the Sun et plus récemment The Post, en 2017. Photo : Pixabay.com
L’Orchestre de l’UdeM (OUM) a offert la salle Claude-Champagne aux étudiants de musique le 2 novembre dernier, lors de sa soirée annuelle Étoiles montantes. Cet évènement gratuit permet à des musiciens en formation d’acquérir de l’expérience, tant en direction d’orchestre qu’en interprétation. Plusieurs classiques modernes étaient à l’honneur samedi, dont le thème du film E.T. l’extraterrestre.

« Une fois de temps en temps, on passe l’orchestre aux étudiants chefs, explique le chef d’orchestre et directeur artistique de l’OUM, Jean-François Rivest. Ça donne une expérience d’une très grande valeur pour tout le monde. Ça se passe entre étudiants, et c’est cool. » Trois chefs, étudiants au doctorat, ont donc tour à tour dirigé les musiciens dans leur interprétation de morceaux, que ce soient de nouvelles créations étudiantes ou des pièces devenues célèbres grâce à des films hollywoodiens.

Vieux routier de la composition

La soirée a débuté avec l’interprétation d’une pièce pour cor français composée par le polonais Krzysztof Penderecki, par le soliste Gabriel Trottier. Cette œuvre écrite en 2008 et surnommée Winterreise [voyage d’hiver] n’est toutefois pas un jeu d’enfant à diriger et à interpréter, selon M. Rivest. « C’est une œuvre d’un compositeur qui a déjà exploré tellement de choses depuis 50 ans, et qui n’a rien à prouver, détaille-t-il. C’est vraiment une pièce de maturité. »

L’orchestre a ensuite interprété deux morceaux composés par deux étudiants gagnants du Concours de composition 2019 de l’OUM, Tambour de Gabriel Schwartz et Un matin à Giverny de Vincent Tardrew. « C’est intéressant de voir l’opposition, ou plutôt la complémentarité, entre le vieux compositeur super connu [Penderecki] et ces deux jeunes compositeurs qui apprennent leur métier », souligne M. Rivest.

Des classiques modernes

En deuxième partie de spectacle, l’orchestre a interprété trois pièces plus connues, du compositeur américain John Williams. Celui-ci a notamment créé la musique de la saga cinématographique Star Wars, qui n’était toutefois pas au programme de samedi. L’auditoire a plutôt eu droit à Adventures on Earth, thème du film E.T. l’extraterrestre, à Raiders March, de la franchise Indiana Jones, et à Schindler’s List, tiré du film La liste de Schindler.

M. Rivest s’est montré agréablement surpris de voir autant d’affluence à ce spectacle en particulier. « Normalement, il y a assez peu de monde à ces soirées, constate-t-il. Mais samedi soir, le parterre était rempli aux deux tiers environ. » La saison de l’OUM se poursuit le 7 décembre prochain, avec les interprétations de la Symphonie fantastique de Berlioz, du Concerto pour la main gauche de Ravel et des extraits de Harry Potter and the Sorcerer’s Stone, de John Williams, encore une fois.