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La loi 151 au coeur des préoccupations

« Le projet apporte plusieurs bonnes nouvelles, soutient la professeure au Département des sciences juridiques de l’UQAM Rachel Chagnon, invitée de l’évènement. Le projet pousse les membres des communautés universitaires et du cégep à s’interroger sur le vivre-ensemble et d’essayer de voir si tout le monde vit dans un environnement sain. » Pour elle, les établissements scolaires ont longtemps fonctionné en vase clos. Ils ont surtout cherché à préserver leur réputation dans un environnement très compétitif, ce qui pourrait changer avec cette loi qui va mettre tout le monde sur le même pied d’égalité, ajoute Mme Chagnon.

Le projet de loi 151, qui doit être adopté par les établissements avant septembre 2019, est très encadrant, estime la professeure en sciences juridiques. « C’est rare que l’on ait des projets qui aillent aussi loin dans les directives qui sont données, explique-t-elle. Par exemple, le projet demande aux établissements d’établir des politiques pour lutter contre les violences sexuelles, en leur disant également ce que vont devoir contenir ces politiques. » Des directives qui forcent les institutions à se montrer proactives pour rendre la loi efficace.

Mme Chagnon a tout de même certaines appréhensions concernant la loi. « La loi vient s’ajouter à un environnement législatif qui contient plusieurs mesures qui auraient dû contrer les violences sexuelles, avance-t-elle. C’est questionnant de se dire que tout cela n’arrivait pas à faire le travail. » Pour elle, si l’on ne peut pas répondre à cette question, on est loin d’être sûr qu’ajouter une loi puisse faire la différence.

 

Violences sexuelles sur les campus : la loi va-t-elle assez loin?

Jeudi 22 mars 2018 de 18 h à 19 h 30

Salle Marie Gérin-Lajoie, Pavillon Judith-Jasmin, 405 rue Sainte-Catherine

Entrée gratuite pour les étudiants avec preuve et tarif régulier de 12 $

 

 

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