La littérature québécoise en pleine forme

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mardi 31 mai 2016
La littérature québécoise en pleine forme
Section littérature québécoise de la Librairie Gallimard de Montréal. Photo : Flickr/ActuaLitté
Section littérature québécoise de la Librairie Gallimard de Montréal. Photo : Flickr/ActuaLitté
Depuis le succès des auteures Fanny Britt et Anaïs Barbeau-Lavalette en 2015, en passant par celui de Kim Thúy, la littérature québécoise se maintient sur le devant de la scène, élue première des ventes et des emprunts au Québec*. Mais quand est-il du reste du Canada ? Découvrez les plus beaux succès francophones au Canada de la dernière année.

La littérature québécoise s’est encore une fois attribué une place bien méritée dans le palmarès des grands succès francophones de la province. Un état des lieux plutôt réconfortant pour le Québec et son patrimoine littéraire… qui est tout aussi exportable à l’échelle nationale. Par exemple, la littérature québécoise est agréablement saluée par le public ontarien. Le coup de cœur francophone de Toronto revient au livre de l’auteure québécoise Kim Thúy, originaire du Vietnam. À Ottawa, Sudbury et Windsor, les préférences en littérature francophone vont aussi aux auteurs québécois comme Louise Tremblay-D’Essiambre, Denis Monette et Michel David, où les trames sont davantage concentrées dans l’action historique et dans la région de Québec. Quant à la région de Vancouver, le livre de Kim Thúy vient en deuxième position après L’étranger de Camus, suivi un peu plus bas dans le classement par Maryse Dubuc, scénariste de bande dessinée (BD) québécoise. Ici, malgré une préférence notoire pour le roman, il est intéressant de remarquer que la BD gagne de plus en plus en popularité auprès des adultes. 

Au Québec, enfin, les choix du lectorat penchent davantage pour le répertoire québécois. Les auteurs de la région assurent le quasi-monopole des ventes et des emprunts en bibliothèque avec, entre autres, La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette. À nouveau sur le podium, l’incontournable Louise Tremblay-D’Essiambre et sa saga des Héritiers du fleuve, aux côtés d’Anaïs Barbeau-Lavalette, Chrystine Brouillet, Yann Martel et Fanny Britt. À noter aussi que les auteurs français Guillaume Musso et Marc Levy chevauchent les hauts scores grâce, notamment, aux succès de La fille de Brooklyn et de Central Park pour Musso, ainsi que du très convoité Elle et lui de Levy.

Portrait du lectorat québécois

Blogues, journaux et magazines numériques, sites de nouvelles… la diversité des plateformes multiplie les pratiques de lecture et en facilite l’accès. Selon la plus récente Enquête sur les pratiques culturelles au Québec (EPC) menée en 2014, il y aurait une constante, voire une hausse de lecture, en particulier chez les jeunes. Cet engouement pour le support numérique au Québec se serait manifesté par une hausse de 13 % entre 2004 et 2014, un chiffre qui devrait augmenter d’ici les prochaines années.

Le roman, lui, est sans conteste le genre le plus apprécié de la littérature. L’EPC a d’ailleurs recensé que 57 % de la population québécoise lisait au minimum un livre par mois. La palme d’or des plus grands lecteurs revient néanmoins aux jeunes de 15 à 24 ans avec un total de 67 %, une donnée rassurante pour l’avenir et qui témoigne d’une relève générationnelle.

Un bilan haut en couleur, en genres et en diversité… la littérature québécoise et son lectorat ne sont décidément pas prêts à prendre leur retraite !

* Selon La Presse, « Quels sont les livres les plus empruntés ?», 10 mai 2016