La littérature au masculin

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Par Ludivine Maggi
vendredi 27 septembre 2013
La littérature au masculin
L'Université de Toronto a déclaré que les propos tenus par M. Gilmour ne reflètent pas ceux de l'Université. (Flickr.com/Gazoni)
L'Université de Toronto a déclaré que les propos tenus par M. Gilmour ne reflètent pas ceux de l'Université. (Flickr.com/Gazoni)

L’auteur, journaliste et professeur au Victoria College de l’université de Toronto David Gilmour a exclu de son programme les œuvres écrites par des femmes. L’auteur explique qu’il n’enseigne efficacement que ce qui le passionne. Or, les écrivaines ne l’intéressent pas.

David Gilmour ne fait étudier ses étudiants que les auteurs qu’il aime vraiment. Pour l’enseignant, l’auteur doit être un « vrai homme », « sérieux et hétérosexuel ». Parmi eux se trouvent F. Scott Fitzgerald, Tchekhov, Tolstoï, Henry Miller et Philip Roth. 

Une seule femme trouve grâce à ses yeux, Virginia Woolf. Cependant, les femmes ne sont pas les seules à se voir exclues du programme du professeur. La littérature chinoise ne l’intéresse pas non plus.

En entrevue à CBC news, il s’est défendu en soutenant que les livres écrits par des femmes n’étaient pas moins bons, mais que le professeur n’était pas assez « engagé » ni « passionné » par leurs écrits. Il a ajouté que, dans l’ensemble, ses étudiants approuvent son programme.

L’enseignement de la littérature a longtemps privilégié la perspective masculine, mais M. Gilmour déclare ne pas faire partie de ce courant.

En 2008, David Gilmour a reçu le Prix du gouverneur général pour son roman A perfect night to go to China (Une nuit rêvée pour aller en Chine). Son dernier livre Extraordinary fait partie des livres sélectionnés pour le Giller.