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On retrouve encore les ascenseurs d’origine dans le secteur ouest du pavillon Roger-Gaudry. Ceux-ci ont la particularité de ne pas s’ouvrir si la porte n’est pas tirée.

La folie des ascenseurs

« La lenteur à laquelle l’ascenseur passe d’un étage à l’autre donne l’impression qu’il s’arrête à tous les étages avant de s’arrêter au nôtre , affirme l’étudiante à la maîtrise professionnelle de bibliothéconomie et des sciences de l’information Anne-Marie Duchesneau. Au final, c’est presque plus rapide de monter les quatre étages à pied. »

Les problèmes liés à ces équipements sont variés, et l’arrêt avant l’étage demandé en est un exemple. C’est en effet le cas au pavillon Lionel-Groulx.« Pour aller au 9e étage, il a fallu s’arrêter au 8e et finir l’ascension à pied, car l’ascenseur ne daignait pas gravir le dernier étage »,raconte l’étudiante au baccalauréat en traduction Maëlle Collin.

L’UdeM compte actuellement 119 appareils de levage, incluant les monte-charges, monte-plats et ascenseurs. Comme l’Université est une institution publique, les contrats d’entretien et de réparation des ascenseurs sont accordés à la suite d’un processus d’appel d’offres public. Cette année, ce contrat est détenu par la société ThyssenKrupp. « Pour 2014-2015, la valeur du contrat d’entretien s’élève à 382 000 $, précise l’attaché de presse de l’UdeM pour les médias francophones, Benjamin Augereau. Il faut savoir que tous les ascenseurs et appareils de levage sont assujettis au Code de sécurité des ascenseurs. Nos ascenseurs sont régulièrement contrôlés. »

La loi réglemente les programmes d’entretien et prévoit des inspections régulières auxquelles l’UdeM se conforme. Ainsi, tous les ascenseurs de l’établissement sont munis d’un système de communication pour contacter directement un agent du Bureau de la sûreté de l’Université en cas de panne. « Devant l’importance du parc d’élévateurs de l’Université et devant l’âge que certaines pièces prennent, il devient probable de subir des pannes », affirme M. Augereau.

Sentiment d’insécurité

Malgré de nombreuses réparations, beaucoup d’étudiants ne se sentent pas en sécurité lorsqu’ils utilisent les ascenseurs. La lenteur de nombreux appareils présents sur le campus lasse les usagers qui préfèrent finalement ne pas les utiliser. « L’ascenseur de Marie-Victorin est très vieux, il fait du bruit, j’ai toujours peur qu’il ne fonctionne pas », affirme l’étudiante en psychologie Marie-Pier Gauthier.

L’ascenseur du pavillon Marie-Victorin présente une autre particularité : les commandes y sont inversées, et de nombreux étudiants s’y retrouvent coincés. « La porte de l’ascenseur s’ouvre et se ferme deux fois avant de changer d’étage, affirme l’étudiante en psychologie et linguistique Eliana Saker . Personnellement, je ne prendrais pas l’ascenseur seule le soir, ça fait peur ! »

Les étudiants interrogés sur l’état des ascenseurs de l’UdeM mentionnent également leur utilisation par certains usagers qui, selon eux, n’est pas nécessaire . « Le nombre de personnes qui utilisent les ascenseurs pour gravir un seul étage et l’étroitesse de la cabine font en sorte que les premiers intéressés par l’outil, c’est-à-dire les personnes à mobilité réduite, sont pénalisées », affirme Anne-Marie Duchesneau.

Dans la dernière étude de vétusté technique des bâtiments de l’UdeM datant de 2004, les pavillons Roger Gaudry, Marie-Victorin et Lionel-Groulx souffraient respectivement d’un déficit d’entretien de 37 M$, 5 M$ et 13 M$ (dollars courants), des montants qui pourraient différer dépendamment des sommes investies dans la dernière décennie.

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