«Depuis environ une douzaine d’années, on autorise des sportifs en athlétisme à participer au championnat canadien universitaire, souligne la directrice du sport d’excellence Carabins à l’UdeM, Manon Simard. C’est pourquoi il y a cinq ans, lorsqu’on a ouvert les clubs sportifs, l’athlétisme a émergé comme un choix logique. » Jusqu’à présent, les athlètes de ce club participaient aux compétitions à titre individuel.
Selon Mme Simard, ces athlètes ont commencé à se démarquer à titre individuel dans les classements sportifs, ce qui a causé certaines tensions avec d’autres universités. « Les universités ont passé un règlement il y a deux ans stipulant qu’on ne peut plus autoriser une participation sur cette base », explique la directrice. Désormais, ils doivent donc faire partie d’une équipe. « On était arrivés à la croisée des chemins, ajoute-t-elle. On s’est rendu compte qu’il y avait un engouement et une demande de la part du club d’athlétisme. »
Passer au niveau supérieur
L’étudiante au baccalauréat en génie chimique à Polytechnique Montréal et recrue féminine de l’année au Québec et au Canada en cross-country, Mathilde Sagnes, a été très heureuse d’apprendre que son équipe allait faire partie des Carabins. « À mon arrivée à Montréal, je ne comprenais pas trop ce qu’être Carabins signifiait, exprime-t-elle. Je me suis vite rendu compte du prestige que cela représentait ! » Le fait de faire partie du programme de sport d’excellence des Carabins permet aux étudiants-athlètes de bénéficier d’un encadrement favorisant la performance et le cheminement académique. Les athlètes ont notamment accès à différentes bourses d’études sportives offertes par Sport interuniversitaire canadien (SIC) et participent aux compétitions du Réseau du sport étudiant du Québec et de SIC.
Par ailleurs, intégrer ces deux disciplines dans le giron des Carabins exige une adaptation du personnel des Carabins. « Ça n’engendre pas une augmentation des coûts d’entraînement, mais plutôt du niveau d’encadrement professionnel des athlètes », précise Mme Simard. Pour elle, il est aussi important d’établir un bon plan de communication. « S’il y a des athlètes qui vont au championnat canadien, il faut faire une revue de presse pour les présenter », illustre-t-elle. Une telle démarche n’est pas requise lorsque des athlètes s’inscrivent sur une base individuelle.
« Du moment où on présente une délégation de 20 athlètes au championnat canadien de cross-country, on doit s’assurer qu’ils respectent tous les règlements du sport universitaire », indique Mme Simard. Selon le règlement du SIC, par exemple, les étudiants-athlètes doivent être inscrits à au moins trois cours durant une session pour être admissibles aux compétitions contre d’autres établissements.
Pratique intérieure et extérieure
Le cross-country est une discipline qui fait aussi partie de l’athlétisme. Le coureur est confronté aux intempéries puisque les courses se déroulent en pleine nature. « J’adore le côté nature du cross-country, le fait que chaque course est différente », mentionne Mathilde. Selon elle, cette discipline apporte toujours son lot d’imprévus et oblige les athlètes à s’adapter à différentes situations.
De son côté, l’étudiant au doctorat en médecine et membre du club d’athlétisme Patrick Hanna a commencé à pratiquer ce sport à l’âge de huit ans. « Avec le temps, je me suis rendu compte que j’étais doué au triple saut, et c’est là que j’ai commencé à m’entraîner plus sérieusement », précise-t-il. Il est actuellement premier au classement universitaire et portera les couleurs des Carabins à l’automne.