La FAÉCUM réagit au rapport Ménard

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Par Dominique Cambron Goulet
vendredi 16 mai 2014
La FAÉCUM réagit au rapport Ménard
Cette photo tirée de la une de Quartier Libre du 4 avril 2012 se trouve en couverture du rapport. (Crédit photo: Pascal Dumont)
Cette photo tirée de la une de Quartier Libre du 4 avril 2012 se trouve en couverture du rapport. (Crédit photo: Pascal Dumont)

Le rapport de la Commission spéciale d’examen des événementsdu printemps 2012, présidée par l’ancien ministre péquiste de la Sécurité publique Serge Ménard, stipule que le conflit étudiant aurait pu être évité. Il fait également 28 recommandations qui touchent à la fois le droit de grève des associations étudiantes, le recours aux injonctions et les tactiques des policiers lors des manifestations.

Le secrétaire général de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), Vincent Fournier-Gosselin, croit que le rapport amène plusieurs recommandations intéressantes. « Le point central qu’il faut retenir est celui de la médiation, indique-t-il. Le rapport dit que le conflit aurait pu être évité si le gouvernement avait été ouvert au dialogue. J’espère que ce sera une leçon pour l’avenir. »

Le secrétaire général estime que certaines recommandations sont en accord avec les positions de la FAÉCUM. « Le rapport constate que les injonctions ne sont pas un mode de règlement approprié, nous sommes en accord avec cela, soutient-il. Aussi, la présomption de légalité des manifestations va dans le sens de nos positions sur le règlement municipal P-6. »

Le rapport recommande également au gouvernement de légiférer sur le droit de grève des associations étudiantes. « En reconnaissant un droit de grève étudiant dont l’exercice devrait être balisé par l’obligation de recourir à un vote secret, après convocation de tous les étudiants concernés et ce, à l’occasion de tout vote de grève », peut-on lire dans le rapport.

Même si la reconnaissance du droit de grève est une des priorités du secrétaire général de la FAÉCUM pour l’année 2014-2015, Vincent Fournier-Gosselin n’est pas prêt à endosser la recommandation du rapport. « Cela amène de l’eau au moulin et c’est une des solutions sur la table, souligne-t-il. Mais, il faut attendre de voir avec les associations étudiantes vers quelle option elles décident de s’enligner. »

Malgré l’élection du Parti libéral du Québec à l’Assemblée nationale et le lancement de la Commission par le Parti québécois, Vincent Fournier-Gosselin juge que le rapport pourra servir. « C’est sûr que l’élection complexifie les choses mais, au-delà de la partisanerie politique, je ne crois pas qu’on puisse ignorer le point sur la médiation », pense-t-il.

Toutefois, il n’est pas certain que le rapport Ménard pourra servir d’arme aux associations étudiantes pour leurs diverses revendications. « Il va falloir étudier l’entièreté du rapport pour déterminer si on va pouvoir s’en servir, mais cela reste un rapport gouvernemental », conclut le secrétaire général. Selon lui, la portée du document restera tout de même limitée.