Culture

Holoscenes, dans le Queensland en Australie, au Festival 2018 qui s'est tenu pendant les Jeux du Commonwealth de 2018.

La durabilité au cœur du Festival TransAmériques

« Une performance aquatique hors-norme mêlant danse et théâtre physique. Lartiste nous tend un miroir dans la lutte aux bouleversements climatiques. » Voilà ce que promet l’expérience visuelle Holoscenes, du réalisateur et artiste multidisciplinaire américain Lars Jan. 

À travers un aquarium géant au cœur du centre-ville, le public pourra observer des scènes de la vie quotidienne. « Quelqu’un accorde une guitare, quelqu’un d’autre vend des fruits ou lit le journal, décrit le site Internet du festival. En moins d’une minute, ils sont submergés sous douze tonnes d’eau. Au milieu de ce chaos captivant, leurs gestes se transforment et les gens s’adaptent (…) Jusqu’où peut-on aller dans l’adaptation ? » 

Un événement durable ?

Ce projet est l’occasion pour le festival de faire évoluer ses pratiques en matière de conception d’événements durables grâce à un partenariat avec l’organisme Écoscéno, qui a pour mission de réduire l’impact environnemental de la production culturelle.

Ainsi, afin de donner une seconde vie aux douze tonnes d’eau utilisées pour la performance, celles-ci serviront ensuite à nettoyer les rues avoisinantes et à arroser les plantes du Quartier général du festival TransAmériques. 

Le festival indique également suivre les émissions de gaz à effet de serre générées par la présentation du spectacle et faire un don à l’organisme Eau secours, qui promet la conservation et la gestion responsable de l’eau dans le but de soutenir la santé environnementale, l’égalité, l’accessibilité et les droits des communautés.

Samedi 28 mai 2022 : Journée de l’eau

Bien que les Nations Unies aient décrété la date du 22 mars comme celle de la Journée mondiale de l’eau, le festival TransAmériques lui consacre une nouvelle journée le samedi 28 mai pour mener la population à s’interroger sur sa relation avec l’eau « en tant que ressource essentielle, écosystème et espace de vie, mais aussi en tant qu’entité vibrante ».

« À qui appartiennent les rivières ? Quelle est la langue du fleuve ? Qui a le privilège de l’eau potable ? Comment vivrons-nous avec la crue des eaux et l’assèchement des rivières ? » Voici quelques-unes des questions énumérées sur le site Internet du festival, qui rassembleront scientifiques, artistes et militant·e·s.

Une discussion sera également consacrée au Saint-Laurent et à la protection des vies dans le fleuve. Une autre discussion, intitulée « Tant que la rivière coulera : une perspective kanienkehá:ka » mettra en lumière la pratique de l’artiste multidisciplinaire Lindsay Katsitsakatste Delaronde, dont l’œuvre se concentre sur des enjeux liés à la restitution des territoires autochtones, à l’eau et à la présence des Premiers Peuples.

Le festival, qui compte 25 spectacles répartis dans une quinzaine de lieux, se poursuivra jusqu’au 9 juin. Pour les moins de 30 ans, le montant des billets va de 15 $ à 52 $ en fonction des spectacles. Un rabais découverte jusqu’à 25 % est proposé aux jeunes âgés de 18 à 25 ans. Le public peut retrouver la programmation complète du festival sur le site Internet de celui-ci. 

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