Campus

Le 9 octobre, plus de 150 étudiants ont participé à une manifestation silencieuse en marge d'une rencontre entre le recteur et les doyens.
Crédit photo: Isabelle Bergeron

La communauté se resserre, la tension monte

Dans son plan d’action, la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) insiste sur le fait de conserver d’abord ces deux acquis étudiants. <em>« Nous voulons protéger la facture étudiante et la qualité de la formation », affirme le secrétaire général de la FAÉCUM, Vincent Fournier Gosselin.

De son côté, le Syndicat des étudiant(e)s salarié(e)s de l’UdeM (SÉSUM) s’inquiète pour ses membres. « Nous croyons que les auxiliaires d’enseignement et les assistants techniques sont plus à risque à moyen terme puisqu’ils dépendent du fonds destiné aux opérations courantes de l’institution », croit le responsable aux communications et à la mobilisation Vincent-Carl Leriche.

C’est aussi ce que craint la FAÉCUM qui identifie les auxiliaires d’enseignement comme essentiels à la préservation de la qualité de la formation universitaire. « Ils participent à l’encadrement académique, en plus de représenter des emplois dans leur domaine qui contribuent à la formation des étudiants aux cycles supérieurs », justifie le secrétaire général.

Selon la Fédération étudiante, les bourses sont particulièrement à risque à cause de leur caractère compressible. Elles peuvent être éliminées du budget de fonctionnement plus facilement en cours d’année par l’université que les salaires, car ceux-ci sont garantis. « L’enveloppe de 9 M$ en programme de bourses de soutien principalement destinées aux étudiants des cycles supérieurs représente le deuxième élément clé dont la FAÉCUM tente de garantir la protection, affirme Vincent Fournier Gosselin. Elles sont essentielles pour contrer le décrochage. »

Une mobilisation grandissante

Depuis l’annonce des coupes, le bureau exécutif de la Fédération est invité aux assemblées générales de plusieurs associations de l’université. « J’ai rarement vu autant de gens présents aux assemblées générales depuis 2012 », constate Vincent Fournier Gosselin.

Le 9 octobre dernier, une manifestation silencieuse organisée par la FAÉCUM a eu lieu lors d’une réunion du recteur et a attiré 150 étudiants. Cette première action ne serait que le début de la mobilisation. « On cherche des étudiants mobilisés pour distribuer des tracts aux pavillons les plus achalandés du campus », explique le coordonnateur aux affaires externes de la FAÉCUM, Nicolas Vallée.

Du côté du SÉSUM, la mobilisation est plus lente à se produire, car le Syndicat doit attendre que l’Université fasse parvenir une liste informatisée de toutes les personnes salariées qui ont obtenu un contrat lors de la session. « Il y a une mouvance du côté syndical, mais nous devrons attendre janvier avant de prendre les prochaines décisions », informe Vincent-Carl Leriche.

Il y a un mouvement qui s’organise à la grandeur de l’UdeM. L’assemblée universitaire du 6 octobre dernier a voté la dénonciation des compressions imposées par le gouvernement provincial. « Le contact doit passer premièrement par les unités d’enseignements, ensuite avec les associations et les syndicats concernés pour finalement être exprimés au niveau national, puisque l’UdeM semble être l’université la plus touchée », soutient le président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UdeM, Frédéric Kantorowski. Toutefois, les mesures de redressement sont déjà bien entamées.

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