Université Concordia
La philanthropie gagne du terrain
Dons par année : 6,75 M$
Nombre d’étudiants : 45 000
Les dons philanthropiques sont en hausse en ce qui a trait au nombre et au montant associé à chaque don à l’Université Concordia. Le montant total a augmenté de 25 % en un an pour atteindre 6,75 M$ en 2013. Le service chapeauté par le vice-recteur au développement et aux relations extérieures, Bram Freedman, reçoit une contribution majoritaire de la part des entreprises.
Les dons en argent composent la majorité du portefeuille de la fondation de Concordia. « Les dons en nature sont rares, mais lorsqu’il y en a, ils sont souvent importants, témoigne la directrice des relations aux médias de l’Université Concordia, Christine Mota. Il nous arrive de recevoir le contenu de bibliothèques privées par exemple. »
Concordia a créé des fondations d’anciens diplômés à travers le monde pour recueillir des dons, comme l’American Friends of Concordia University aux États-Unis. Ces organisations sont aussi présentes à Hong Kong et en Angleterre.
L’Association étudiante de Concordia (CSU) ne croit pas que les dons soient une solution aux coupes gouvernementales envisageable pour l’Université . « L’Université ne doit pas fournir tous ses efforts afin de trouver du financement, que ce soit dans des dons ou autres, explique le président du CSU, Benjamin Prunty. L’Université doit se concentrer sur son but premier qui est l’éducation. » La CSU n’a toutefois pas encore de position officielle au sujet des nouvelles mesures gouvernementales. (G. M.)
Université McGill
Un milliard de récoltes
Dons par année : plus de 100 M$
Nombre d’étudiants : 40 000
Entre 2004 et 2013, l’Université McGill s’est lancée dans une campagne majeure de financement appelée Inventer l’avenir, amassant un montant record d’un milliard de dollars. Le financement provient à 60 % de particuliers, le reste étant assuré par des fondations (26 %) et des entreprises (14 %).
Les dons continuent d’affluer à l’Université McGill, notamment grâce à la mise en place de bureaux à l’étranger appelés Les Amis de McGill. Ces instances permettent de recueillir des dons de tout genre en Angleterre, aux États-Unis et en Chine.
Du côté des associations étudiantes, les dons philanthropiques ne semblent pas être perçus comme une bonne solution aux coupes budgétaires annoncées par le gouvernement provincial. « Le montant recueilli chaque année est très imprévisible, et ce ne peut être une solution à long terme », commente la vice-présidente externe de l’association étudiante de McGill, Amina Moustaqim-Barrette. Selon elle, les dons sont rarement tournés vers les services aux étudiants. (G. M.)
Université Laval
Des dons bien ciblés
Dons par année : 26,3 M$
Nombre d’étudiants : 43 000
Pour son 350e anniversaire qui avait lieu cette année, l’Université Laval a haussé de près de six millions de dollars le montant de dons amassé par rapport à l’année précédente. Les organisations ont la plus grande part des contributions avec 78 % du montant et les donneurs privés comptent pour 22 % de la somme.
L’Université Laval mise peu sur le recrutement à l’étranger, puisqu’aucun bureau n’est ouvert à l’extérieur du Canada pour recueillir des dons. Toutefois, elle profite d’une entente pour faciliter le transit des dons provenant de ses diplômés qui habitent la France.
Rares sont les dons généraux à l’Université Laval puisque la plupart d’entre eux sont destinés à un fonds en particulier . « Nous proposons une très grande variété de fonds, soit plus de 630 fonds différents et adaptés selon les besoins philanthropiques de nos donateurs » , précise la porte-parole de l’Université Andrée-Anne Stewart. Ce sont 65 % des donateurs qui choisissent néanmoins de donner pour le soutien à l’enseignement, à la recherche et à la création.
« Les dons philanthropiques doivent être considérés comme un financement d’appui, mais ils ne pourront pas éponger le manque à gagner causé par les coupes » , soutient la présidente de la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Caroline Aubry-Abel. À son avis, les 42 M$ en moins dans les poches de l’université ne peuvent pas être comblés par les dons seulement. (K. L.)