Quartier Libre : Tu as obtenu une bourse pour tes études, peux-tu nous en dire plus ?
Louis-Mathieu Normandin : « La bourse que j’ai obtenue est la bourse de recrutement [NDLR : du programme de bourses des Alouettes de Montréal 2015, qui lui octroie 8 000 $ sur deux ans]. C’est une bourse que la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec donne à certains joueurs de football pour leur succès sur le terrain et leur réussite académique. Elle m’aide à payer mes études, je suis donc vraiment content d’avoir été retenu. »
QL : Pourquoi as-tu choisi de jouer pour les Carabins ?
L-M N : « Je suis venu parce qu’il y avait beaucoup de gens qui me disaient que c’était une belle organisation. Je connaissais du monde en interne avec qui j’avais joué au collège. Et puis je suis un gars de Montréal, j’ai grandi ici. Je voulais représenter ma ville au football et à l’école. Il y a aussi le fait de pouvoir étudier à HEC, c’est un gros plus parce que c’est une super bonne école. »
QL : Ton coach, Danny Maciocia, dit qu’il ne te trouve pas de points faibles !
L-M N : « Si, il y a toujours de la marge pour progresser. Je pourrais être plus rapide, mais tu améliores ça plutôt pendant l’intersaison en travaillant en salle ou en venant courir sur le terrain. À long terme, je veux vraiment m’améliorer là-dessus. »
QL : Quels sont tes objectifs pour cette année ?
L-M N : « J’essaie de ne pas trop m’en fixer. En début de saison, l’objectif était de voir le plus de terrain possible. Aujourd’hui, je suis titulaire, donc mon objectif est rempli. Et puis je ne veux pas trop me mettre de pression. Je suis d’un naturel plutôt calme, j’aime être en contrôle de moi-même. Finalement, ce n’est que du sport, on est là pour avoir du plaisir sur le terrain, pas pour s’en mettre trop sur les épaules. »
QL : Comment envisages-tu ton avenir ?
L-M N : « Voir d’anciens Carabins comme Byron Archambault [NDLR : repêché par les Tiger-Cats d’Hamilton] qui passent chez les professionnels, ça te donne envie de gagner ta vie en jouant au football. Moi, j’ai commencé à sept ans, mais je n’en ai pas assez, j’aime vraiment ça et je veux aller le plus loin possible. Si j’y arrive, tant mieux. Sinon, j’aurai un bon diplôme de HEC, donc ça me fait un plan de secours si ça ne marche pas avec le football. »
QL : Y a-t-il un joueur célèbre qui t’inspire ?
L-M N : « Un de mes receveurs préférés, c’est Jordy Nelson des Packers de Green Bay. Sinon, j’aimais bien Jerry Rice des 49ers de San Francisco. J’ai regardé comment il jouait : ce n’était pas le plus vif ou le plus explosif sur un terrain, mais il avait des tracés irréprochables et il était très bon avec ses mains. Un peu comme moi. »