«Pour l’année 2019, il est certain qu’une programmation est en train d’être construite et qu’il y aura une saison qui souligne notre occupation sur le site des Projets éphémères », note la coordonnatrice au développement du campus MIL, Madeleine Rhéaume. Les ententes étant conclues à l’année, les partenaires sont assurés de poursuivre leurs activités autour des jardins collectifs quand le nouveau complexe ouvrira ses portes.
L’Université ne s’exprime pas encore sur l’avenir du site. L’institution affirme qu’elle se concentre sur la finalisation du Complexe des sciences et que la deuxième phase du projet, qui consiste à l’agrandir, est en cours de planification. « Depuis les débuts, la reconduction des Projets éphémères était systématiquement connue à l’automne, soit à la fin de la saison d’agriculture, et il en ira de même pour 2019 », soutient l’attachée de presse de l’UdeM, Julie Cordeau-Gazaille.
Implication étudiante et collaboration
Pour la porte-parole du projet Production agricole urbaine soutenable et écologique (P.A.U.S.E.), Adrienne Cyr, l’ouverture du nouveau campus va permettre d’élargir le public et va donner une plus grande visibilité au site. « Pour nous, l’ouverture du campus MIL, c’est l’opportunité d’essayer d’amener davantage d’étudiants sur le site, d’avoir plus d’implication là-bas et de faire connaître les projets », soutient-elle.
L’étudiant à la maîtrise en développement durable Louis Gabriel Pouliot, qui a participé à des activités éducatives et pratiques sur le site, remarque que l’implication étudiante sur le campus MIL est relativement faible pour l’instant. Selon lui, ce sont davantage des professionnels de l’agriculture urbaine qui se trouvent sur le site. « Je pense que la présence d’étudiants directement sur le campus MIL va amener davantage de dynamisme », maintient-il.
Les possibilités offertes par l’ouverture du campus sont également soulignées par d’autres organismes non étudiants. « On espère créer plus de liens avec les étudiants, les programmes variés en arts et sciences et les professeurs, pour qu’ils viennent visiter le site et participer », explique le membre de la coopérative Bioma Christopher Maneilla, également l’un des coordonnateurs de l’organisme à but non lucratif On sème, qui organise des ateliers liés à l’agriculture.
Quel avenir pour les Projets éphémères ?
« La question est de savoir s’ils vont continuer à nous prêter le terrain, à nous fournir des ressources pour les activités, et de manière plus large [nous soutenir] d’un point de vue technique », souligne la codirectrice d’On sème, Sara Maranda-Gauvin. Elle explique que pour le moment, l’Université permet aux différents partenaires présents sur le site d’utiliser les terrains pendant une année dans le cadre d’une entente de prêt à usage renouvelable. Elle mentionne également que cette autorisation leur permet d’avoir accès à l’eau, à certains outils et au compost.
Si les différents partenaires sont conscients du caractère éphémère du site, ils souhaitent que les projets soient reconduits. « On espère qu’avec l’engagement communautaire, ils vont garder le site, et qu’ils croient aux valeurs du site, aux projets et à la communauté », soutient M. Maneilla.