Le Comité exécutif de l’UdeM a ajouté la cigarette électronique directement à sa politique concernant le tabac. « Ce qui a eu le plus d’influence, ce sont les plaintes reçues et les questionnements de l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM) », affirme le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion. L’avis de la direction suit les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de Santé Canada et du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Au mois de septembre dernier, Mathieu Valcke, professeur adjoint de clinique au Département de santé environnementale et santé au travail de l’UdeM, avait émis certains questionnements par rapport à cette nouvelle tendance. Le 17 septembre dernier, Quartier Libre avait répertorié des cas d’utilisation en salle de cours. À ce moment-là, l’Université n’avait adopté aucune mesure par rapport à la cigarette électronique alors que beaucoup d’étudiants étaient gênés par l’usage de celle-ci à l’intérieur de l’établissement. « Il y a quelques semaines, il était trop tôt pour en parler, soutient Mathieu Filion. Les gens responsables de ce dossier ont terminé leurs démarches et ont présenté une politique à ce sujet. » La décision a été prise le 7 octobre, lors de la réunion du Comité exécutif de l’UdeM pour une mise en vigueur le 1er novembre.
Pour la deuxième fois de son histoire, l’UdeM prend de l’avance par rapport à la Loi sur le tabac, qui n’a pas été révisée depuis 2005. En 1992, sans l’obligation du gouvernement, l’interdiction de fumer dans les salles de classe avait été élargie à la quasi-totalité de l’établissement. Il a fallu attendre ensuite 1999 pour que le gouvernement du Québec légifère et que la consommation de tabac soit complètement interdite dans les murs des universités.