Intégrer l’IA pour faciliter la justice

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Par Thomas Martin
lundi 7 mai 2018
Intégrer l’IA pour faciliter la justice
Le 27 septembre prochain, l'UdeM suspendra les cours l'après-midi, de 12h à 16h. (Photo : Archives Quartier Libre)
Le 27 septembre prochain, l'UdeM suspendra les cours l'après-midi, de 12h à 16h. (Photo : Archives Quartier Libre)
La Faculté de droit de l’UdeM va organiser en juin prochain une école d’été sur les thématiques de l’intelligence artificielle (IA) et de la cyberjustice. L’occasion d’aborder une question d’actualité et les avancées possibles dans le domaine de la justice.

« On a eu l’idée de cette thématique en lien avec les travaux que l’on mène déjà sur l’intelligence artificielle, dévoile la chargée de communication au Laboratoire de cyberjustice et doctorante en droit Karima Smouk. Pendant les cours, nous allons présenter les avancements du laboratoire, mais également de la communauté scientifique sur l’IA et le droit. Les étudiants vont voir ce qui se fait, les projets en cours. » Le laboratoire travaille notamment sur un agent conversationnel permettant de régler les litiges censés aller devant la Régie du logement. La formation qui se tiendra des 11 au 16 juin prochains sera ouverte aux étudiants en baccalauréat et maîtrise de droit, ainsi qu’aux professionnels du milieu juridique.

Pour la doctorante, l’IA va permettre de faciliter certaines tâches. « L’IA va être utile pour la recherche jurisprudentielle, assure Mme Smouk. L’idée est d’accompagner les praticiens pour leur faciliter la tâche. Ça a été démontré dans la recherche avec des outils d’IA statistique. » Elle avoue néanmoins qu’il existe toujours des réticences de la part de certaines personnes face à l’éventualité de voir certaines tâches ne plus être confiées à des travailleurs.

Cette arrivée potentielle d’outils devrait rendre la justice plus accessible, selon la doctorante. « Cela va permettre aux justiciables de résoudre leurs problèmes dans un stade préjudiciaire, pour éviter d’entrer dans le circuit judiciaire qui est lourd, lent et coûteux. », explique-t-elle. Certaines plateformes de négociations en ligne déjà existantes pourraient également être améliorées par l’IA pour faciliter les règlements à l’amiable.