Lors de cette journée, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a notamment abordé les défis du développement économique, les enjeux de disponibilité de la main-d’œuvre, du développement des compétences ainsi que de la formation continue. Différentes organisations syndicales et patronales, ainsi que l’Union étudiante du Québec (UEQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) étaient présentes.
À l’UdeM, les associations étudiantes de littérature comparée, d’anthropologie de premier cycle et des cycles supérieurs et de sociologie de cycle supérieur ont voté des mandats en opposition à la tenue de cette rencontre. Le Réseau des étudiantes et étudiants en sociologie de l’UdeM (RÉÉSUM) a été l’une des premières associations à se positionner contre le Rendez-vous national sur la main d’œuvre. « C’est le but avoué de la rencontre, de créer une adaptation et une adéquation des besoins du marché à la formation et à l’enseignement », souligne le coordonnateur général du RÉÉSUM et étudiant au baccalauréat en sociologie, Simon-Carl Duteau.
Mobilisation étudiante
Le 16 février, un autobus d’étudiants et de militants est parti de Montréal vers Québec pour aller protester. Si l’aspect logistique relié à l’évènement a été pris en charge par les comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE), la mobilisation locale a été chapeautée par des associations locales. « On était environ 300 à Québec, tout s’est très bien passé, il y a une très belle participation et plusieurs discours, indique le doctorant en littérature comparée et membre du CUTE-UdeM, Louis-Thomas Leguerrier. Depuis, ça fait beaucoup parler, il y a d’ailleurs eu des suites immédiates. » D’après ce dernier, de nouvelles associations étudiantes locales, comme l’Association des étudiants en service social (AÉSSUM), les ont contactés pour s’engager. Par ailleurs, la ministre du Travail, Dominique Vien, a indiqué qu’elle prendrait en considération les revendications de ces étudiants mobilisés.
Présence étudiante au sommet
Deux minutes ont été consacrées aux représentants étudiants lors du Rendez-vous sur la main d’œuvre. « Ce n’était pas trop long, mais on a eu le temps de parler de dossiers », a déclaré le président de l’UEQ, Nicolas Lavallée, en parlant de leur principale revendication, la compensation des stages obligatoires. M. Lavallée espère que cette doléance sera entendue. « Pendant notre allocution, les ministres et M. Couillard étaient attentifs, mais on verra par la suite si cela porte ses fruits », ajoute-t-il. La stratégie gouvernementale n’est pas encore tracée, mais les étudiants espèrent que leur voix aura été entendue.
Un consensus existe autour de la rémunération des stages, du moins au sein de la communauté étudiante. Le CUTE défend également la mise en place d’un revenu universel étudiant, que le doctorant considère comme étant la principale revendication du regroupement « Le salaire, on le mérite en vertu du fait que l’on a une activité productive pour la société », déclare Louis-Thomas pour qui les aides financières aux études ne sont pas la solution. Les bourses et toute compensation financière représentent un système d’assistanat, elles demeurent infantilisantes. » Toutefois, la rémunération systématique des stages demeure la première étape à franchir.