« On est sans contrat de travail depuis avril 2015, en négociation depuis novembre 2015 et devant un conciliateur depuis décembre 2016, détaille la présidente du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO), Louise Briand. On a eu, à ce jour, 41 rencontres et certains points achoppent toujours. » Parmi les divergences, la présidente du SPUQO souligne la démocratie syndicale, c’est-à-dire le droit aux professeurs de nommer eux-mêmes leurs représentants dans les divers instances et comités.
« Pour nous, la solution, c’est de nommer un arbitre pour décider des clauses restantes, affirme Mme Briand. Ça interdit le droit de grève et de lock-out. » Cette solution permettrait de rassurer les étudiants quant à la suite de leur trimestre, ajoute-t-elle. Une requête en ce sens a été soumise à la direction de l’UQO le 19 février dernier, sans réponse pour le moment, selon la présidente.
La présidente du Syndicat indique qu’elle ne demande pas aux associations étudiantes de les appuyer dans leur combat, mais simplement de les soutenir dans leur demande d’arbitrage. « On ne souhaite pas qu’ils prennent parti pour un camp ou un autre, insiste-t-elle. Pour le moment, les étudiants répondent favorablement à cette volonté, mais [l’UQO] ne semble pas sensible à nos demandes. » Le mercredi 28 février, une nouvelle rencontre doit avoir lieu entre les deux parties, et Mme Briand espère qu’une solution puisse être trouvée.