Culture

L'exposition Mondes disparus - Photo par Nicolas Bougeard

Immersion à l’époque des dinosaures grâce à la réalité virtuelle

Mondes disparus, une expérience en réalité virtuelle, retrace l’évolution du vivant au Studio Phi, dans le Vieux-Port de Montréal. Quartier Libre a visité l’exposition immersive, ouverte au public depuis le 19 février dernier.

Après le succès de L’Horizon de Khéops, qui avait transporté 250 000 visiteur·euse·s en Égypte antique, le Studio Phi collabore de nouveau avec l’entreprise française Excurio afin de proposer une nouvelle expérience, Mondes disparus, coproduite avec le Muséum national d’Histoire naturelle de France. La cheffe des partenariats nouveaux médias et des relations presse de Phi, Myriam Achard, constate un véritable engouement pour ce type d’expérience, 30 000 billets ayant été vendus pour la nouvelle exposition avant même l’ouverture au public.

30 000 billets ont été vendus pour la nouvelle exposition avant même l’ouverture au public – Photo par Nicolas Bougeard

Voyage dans le temps

Les participant·e·s plongent dans une véritable expédition scientifique, guidé·e·s par la chercheuse Charlie et son robot Darwin, faisant ainsi un bond de 3,5 milliards d’années dans le passé. Des premières traces de vie à l’apparition de la lignée humaine il y a entre 60 000 et 100 000 ans avant l’ère commune, en passant par l’essor des dinosaures au Crétacé il y a 67 millions d’années, l’exposition traverse les grandes étapes de l’évolution du vivant. Qu’elle porte sur le fond de l’océan ou les forêts tropicales, chaque période prend ainsi vie sous les yeux des visiteur·euse·s.

L’expérience, d’une durée de 45 minutes, se déroule dans un espace vide. Elle offre donc une immersion totale au public, qui se déplace librement avec un casque de réalité virtuelle et peut interagir avec son environnement au sein duquel il devient un véritable acteur, comme dans un jeu vidéo. « On voulait faire en sorte de couper les gens du réel et de les faire voyager dans l’espace et dans le temps, comme s’ils y étaient », explique le cofondateur et président-directeur général d’Excurio, Fabien Barati. 

Le public peut se déplacer librement avec un casque de réalité virtuelle et peut interagir avec son environnement – Photo par Nicolas Bougeard

Au service de la pédagogie

Grâce à l’implication du Muséum national d’Histoire naturelle de France, Mondes disparus est avant tout une expérience pédagogique, rigoureusement validée par les équipes de paléontologues du musée. « Les espèces que l’on peut voir, personne ne les a jamais vues, mais les paléontologues parviennent à interpréter les fossiles pour essayer d’imaginer leur apparence, leur couleur et leur mode de déplacement », précise M. Barati.

Le cofondateur et président-directeur général d’Excurio, Fabien Barati – Photo par Nicolas Bougeard

L’exposition offre ainsi une plongée dans l’histoire de la Terre et du vivant, en retraçant l’histoire de la vie et son écosystème. « C’est une vraie aventure de science-fiction, qui nous emmène dans le passé, poursuit le cofondateur d’Excurio. Nous pouvons évoluer dans le temps, ce qui permet de voir et d’apprendre plein de choses. »

Loin de constituer une simple reconstitution du passé, Mondes disparus questionne également la responsabilité de la civilisation actuelle face aux espèces vivantes d’aujourd’hui et sensibilise à la préservation de la biodiversité. L’expérience s’adresse à un large public, sans distinction d’âge, et se veut accessible et engageante. « Mondes disparus est familial, les dinosaures attirent les enfants, mais en réalité, il y a beaucoup d’informations partagées à des niveaux de compréhension différents qui peuvent parler à tout le monde », souligne M. Barati.

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