Culture

De gauche à droite: les acteur·rice·s Sarah Hassanaly, Alexis Audet, Amélie Hotte, Anouk Élias-Pinsonnault et Mariam Afifi. Crédit photo : Fantin Parreaux-Ey

I Love Sorel : une pièce de théâtre 100 % UdeM

Pour le TUM, l’heure est venue de donner ses premières représentations. Les 8 et 9 décembre prochains, la troupe présentera donc I Love Sorel, de Camille Santerre-Baillargeon.

Du mémoire à la scène

« Ça se passe dans un centre d’achats vide à Sorel, et c’est un peu comme si on était à l’intérieur des cinq personnages, dans leurs pensées, explique la comédienne et étudiante en première année au baccalauréat en sciences de la communication Amélie Hotte pour décrire la pièce. Le lieu est plutôt délabré, mais il reste de l’amour grâce aux souvenirs. »                    

De son côté, la comédienne de métier et metteuse en scène Rashel Bessette, qui a étudié un an à l’UdeM avant de suivre une formation en théâtre, vante « une pièce très drôle, un bon moment garanti. Un moment feel good, mais avec des réflexions universelles ». Elle ajoute que le public « peut beaucoup se reconnaitre dans les personnages ».

La pièce est le fruit du mémoire de maîtrise en littérature de langue française de l’ancienne étudiante de l’UdeM Camille Santerre-Baillargeon. Les étudiant·e·s de ce programme peuvent en effet produire leur propre texte littéraire dans le cadre de l’option « recherche-création ».

« I Love Sorel explore comment [des] solitudes se rencontrent sans se parler à travers un lieu partagé et par le jeu des croisements entre les monologues », mentionne l’autrice dans le résumé de son œuvre.

Mise en lecture

Pour sa première mise en scène, Rashel Bessette a opté pour une mise en lecture, qu’elle définit comme « une forme de mise en scène dans laquelle les acteurs sont au lutrin avec le texte qu’ils ont travaillé, mais il n’y a pas d’espace théâtral comme les déplacements ou les décors ».

Elle explique que cette forme constitue normalement la première étape de travail des pièces de théâtre, mais qu’elle est également devenue une forme à part entière. La metteuse en scène déclare avoir fait ce choix en raison de la courte période de préparation, mais aussi parce que « la mise en lecture permet d’être très rythmé et drôle. C’est souvent plus inspirant pour le public, car ça permet aux comédiens d’être très libres et connectés au texte ». Selon elle, « l’authenticité se ressent ».

En seulement un mois et demi de répétitions, les comédien·ne·s ont ainsi pu se concentrer sur le texte, sans avoir besoin de l’apprendre par cœur. « Ça ne bouge pas, mais les acteurs sont plus impliqués dans leur témoignage, car ils s’attachent à leur personnage, précise Amélie, qui interprète l’un des cinq personnages de la pièce. Ça fait un meilleur jeu d’acteur. »

Apprentissages conjoints

 Si elle est habituée des planches, Rashel Bessette n’avait jamais eu l’occasion de mettre en scène une pièce auparavant. Elle confie avoir toujours eu envie d’ajouter cette corde à son arc et avoir très rapidement accepté la proposition du Service des activités culturelles (SAC) de l’Université de s’occuper de la production de I Love Sorel.

« Dès que j’ai lu le texte, j’ai eu plein d’idées, j’ai trouvé ça très inspirant », révèle-t-elle. La metteuse en scène déclare également aimer côtoyer de jeunes interprètes, car « c’est toujours très riche humainement et artistiquement ». Pour l’épauler, elle a pu compter sur l’étudiante en première année au baccalauréat en enseignement du français au secondaire Alexane Desaulniers, qu’elle qualifie d’ « extraordinaire assistante à la mise en scène ».

L’étudiante, qui a beaucoup pratiqué le théâtre au cours de ses études collégiales, s’était elle-même manifestée auprès du SAC, à qui elle avait fait part de son intérêt pour la mise en scène.

Pour Amélie, ce sont les expériences vécues au cégep qui l’ont également conduite vers le TUM. L’étudiante, qui aime participer à des activités parascolaires pour « se défouler », a rejoint la troupe par goût pour le théâtre ainsi que dans l’idée d’y trouver une expérience un peu plus professionnelle qu’au niveau collégial. « J’ai découvert que j’aimais vraiment le théâtre, précise-t-elle au sujet de ce qu’elle retient de ses expériences passées. Ce n’est pas juste du divertissement, je sais que je ne vais pas le lâcher après l’université. » 

Assister à I Love Sorel

Le Centre d’essai de l’UdeM présentera la pièce les 8 et 9 décembre prochains à 19 h 30. Le prix du billet est de 7 $ pour la communauté étudiante et de 10 $ pour le grand public. Les réservations se font sur la nouvelle billetterie du Centre d’essai de l’UdeM.

La pièce a également été enregistrée pour une diffusion à la radio sur les ondes de CISM le 15 décembre à 19 h.

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