Perdre une tuque, un livre ou — horreur ! — un ipod, c’est plate. se rendre ensuite aux objets perdus et ne pas le retrouver, c’est frustrant. Mais quelles sont les chances de récupérer un objet oublié à l’UdeM? Nous avons testé pour vous, sans prétention aucune, tout le processus qui entoure la perte d’objets. Faites vos prédictions. Mais attention, le résultat est décevant.
Le 16 mars dernier, huit objets ont été laissés à différents endroits du pavillon du 3200 rue Jean-Brillant pour
simuler leur oubli. Le pavillon a été choisi parce qu’il est le pôle le plus populeux du campus : 6000 étudiants peuvent assister à des cours simultanément dans ce bâtiment.
Oublier de manière intentionnelle un objet est une tâche plus ardue qu’il n’y paraît. Au premier essai, une étudiante est venue rapporter immédiatement une casquette qui venait d’être échappée de façon ostentatoire. En redoublant de furtivité, les autres élément sont été oubliés de façon à ne pas attirer l’attention d’étudiants bienfaiteurs.
Résultats
Le 11 avril, jour de vérité. Le verdict est plusque décevant. Aucun des objets ne se trouve dans le bac des objets perdus de la régie de sécurité du pavillon du 3200 rue Jean-Brillant. À la mention du bâton de golf, le visage de Domingo, agent de sécurité, affiche pendant quelques secondes un air surpris : c’est qu’il n’a jamais vu de bâton de golf comme objet perdu. «J’ai déjà vu un bâtonde hockey», se rappelle-t-il.
Pour l’iPod, il reste un espoir. Il faut appeler au bureau de la Sûreté (code 2050) situé au local L-324 du pavillon Roger- Gaudry. C’est là que sont gardés en sécurité les objets de valeur : porte-monnaie, sacs à main et cartes de toutes sortes, comme celle d’assurance-maladie. Le livre à propos de Frank Zappa ne rentre pas dans cette catégorie.
Au bout du fil, l’agente de sécurité cherche le baladeur numérique et me laisse sur attente. Une voix enregistrée indique que la musique d’attente a été composée par les étudiants de la Faculté musique de l’UdeM. C’est un long crescendo de guitare, suivis de tam-tam, d’une guitare au son plus aigu proche du banjo, de flûte irlandaise et finalement d’une chorale. C’est à ce moment que l’agente de sécurité me répond ne pas avoir mon iPod.
Morale
N’oubliez rien. Apportez le moins d’objets àl’université. Faites un recensement chaque fois que vous voulez changer de local. Sinon, sachez que la musique d’attente composée par les étudiants de la Faculté de musique de l’UdeM n’annonce rien de bon.