Volume 18

HEC sur les barricades

Vincent Boissonneault était l’un des seuls étudiants de HEC présents au rassemblement Occupons Montréal. Mais il incarne une nouvelle tendance altermondialiste qui se développe même dans les écoles de commerce.

 

« Je n’étudie pas à HEC pour travailler dans une banque plus tard », explique Vincent Boissonneault, qui se forme à l’entrepreneuriat dans le seul but de créer des coopératives de travail en Inde, et espère ainsi rendre le fonctionnement des entreprises plus humain.

Vincent Boissonneault, quand même HEC voit rouge. Crédit Tiffany Hamelin

L’étudiant en gestion n’hésite pas à arborer fièrement la couleur rouge des socialistes. À seulement 19 ans, il est l’un des responsables de la communication interne d’Occupons Montréal. Seul aujourd’hui, mais nombreux demain: Vincent croit à l’impact de son mouvement comme au changement actuel des mentalités, même au sein des institutions les plus conservatrices.

« Il y a très peu de personnes aux pensées progressistes à HEC Montréal, explique-t-il, mais de plus en plus de sujets comme l’environnement ou l’entreprenariat social deviennent mainstream et sont plus abordés dans les cours, même par des professeurs pour la plupart de droite. » Selon lui, « ça permet le développement d’une conscience collective qu’on ne trouve pas forcément chez les étudiants en finance ».

Dans la foulée d’un mouvement mondial politiquement très engagé, l’occupation du Square Victoria devant le Centre de commerce mondial a commencé samedi dernier par un rassemblement d’environ 500 personnes. Les manifestants, qui ont renommé le square Place du peuple, ont pour slogan « Nous sommes les 99 % », en référence à l’écrasante majorité de la population qui subit un système financier dont ne profiterait qu’un pour cent de la population.

 

 

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