Culture

Crédit photo: Isabelle Bergeron

Haute couture en clichés

« Il n’est pas nécessaire d’avoir suivi un cours de photo en studio au préalable, mais ça aide certainement », affirme la professeure de photographie au collège Inter-Dec et responsable de l’atelier, Annie Rossano. « Le cours s’adresse aux étudiants qui ont tout de même une certaine base en prise de vue. L’étudiant doit déjà avoir touché au mode manuel, sinon on part de trop loin. »

Cette nouveauté s’inscrit dans une volonté d’offrir des ateliers plus spécifiques aux étudiants.  « Nous avons déjà des ateliers de photos en studio, mais celui-là est plus spécifiquement orienté vers la mode », explique le coordonnateur Photographie Cinéma et médias des activités culturelles de l’UdeM, Laurent Quet. Il y avait une demande étudiante et l’occasion s’est présentée cette session-ci puisque nous avions une professeure qui était disponible pour donner le cours. »

Les participants organiseront une séance photo de mode de A à Z, excluant l’utilisation de logiciels de modification de photos tels que Photoshop. « Ils seront entourés d’une petite équipe incluant une maquilleuse, une coiffeuse, des modèles et possiblement des stylistes ou designers », explique Mme Rossano.

Les étudiants exploreront différents types d’éclairage spécialisés dans cet atelier. Au cours de la première fin de semaine de formation, les participants apprendront l’utilisation de diverses techniques de flash de manière plus théorique, mais tout en pratiquant les techniques apprises en servant de modèles les uns pour les autres.  « Je veux rendre la formation la plus dynamique possible », indique Mme Rossano. « Je suis là pour pousser les étudiants le plus loin possible et m’assurer qu’ils soient fiers de leurs photos à la fin. » Au-delà des aspects techniques, Mme Rossano partagera également avec ses étudiants son expérience en tant que photographe de mode. « Un photographe de mode doit être capable d’avoir une vision d’ensemble et être en mesure de bien la faire comprendre à son équipe, explique-t-elle. Pour ce qui est du fameux mythe du photographe exigeant, ça a beaucoup changé avec l’arrivée de l’appareil numérique. Il y a vingt ans, la photo de mode était surtout réservée aux photographes professionnels qui pouvaient se permettre un comportement exécrable, mais aujourd’hui, il existe un bassin de photographes talentueux, et les clients ont le choix. »

L’étudiant à la maîtrise en technologies de l’information à HEC Montréal et photographe à temps partiel David Brieugne croit que c’est un environnement idéal pour les photographes ayant peu d’expérience. « Pour commencer, mieux vaut être bien encadré que stressé par le monde environnant », affirme celui qui a appris le métier en assistant des photographes professionnels.

La retoucheuse numérique professionnelle et photographe de formation Jessika Chiasson, connue sous le nom Digital Jess, pense que ce type d’atelier est pertinent pour les étudiants désirant essayer la photographie spécialisée, mais ayant peur de se lancer par faute d’équipement dispendieux. « Juste avec l’appareil d’un cellulaire, on peut savoir tout de suite si la photographie nous intéresse ou non, croit-elle. L’appareil ne fait pas le photographe, donc mon premier conseil est de se renseigner sur les règles de composition, d’éclairage et les autres bases. »

Les inscriptions peuvent être effectuées au plus tard avant le début de l’atelier, mais les places sont limitées.Le SAC offre également plusieurs autres ateliers de photographie, notamment des cours d’initiation pour les débutants.

Samedi 8 et 15 novembre

9 h 30 à 16 h30

60 $ pour les étudiants

Partager cet article