Harvard s’attaque au sexisme

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Par Ludivine Maggi
vendredi 20 septembre 2013
Harvard s'attaque au sexisme
L'université américaine Harvard a décidé de lutter contre le sexisme (Crédit photo: flickr.com/mathieuthouvenin)
L'université américaine Harvard a décidé de lutter contre le sexisme (Crédit photo: flickr.com/mathieuthouvenin)

Le sexisme n’est plus de mise à Harvard. L’arrivée de la première femme présidente de l’établissement, Drew Gilpin Faust, a bouleversé les relations hommes femmes au sein du campus américain.

Les étudiants de la promotion 2013 se sont pliés à une nouvelle expérience à Harvard. Afin de remédier au sexisme ambiant et de redonner de l’importance aux femmes, l’université a instauré un programme intitulé « encourager le succès féminin ».

Les femmes de la promotion 2013 ont été invitées à suivre des cours de prise de parole en public pour surmonter les difficultés d’expression inhérentes à l’oral. Une matière qui comptait pour 50 % de la note finale.

Outre la mise en place de groupes de paroles sur le harcèlement, une nouvelle matière a fait son apparition sur l’emploi du temps des élèves : la valorisation du travail en équipe.

En plus du soutien pédagogique, l’université Harvard a jugé dégradants les costumes de « lapins sexy » pour Halloween et les a interdits.

Ce nouveau programme a montré son efficacité, puisque la promotion 2013 a eu plus d’étudiantes participant en classe et un nombre record de femmes gagnantes de prix académiques.

À ce jour, une étude menée auprès de 70 professeurs de Harvard montre que l’établissement s’est transformé en un meilleur campus pour les femmes. Entre 2006 et 2007, un tiers des étudiants auraient abandonné leur scolarité durant l’année scolaire. Les notes des garçons étaient toujours supérieures à celles des filles.

En 2013, Harvard fêtait le cinquantième anniversaire de l’admission des femmes au sein de son université.

Harvard n’est pas la seule université à lutter contre le sexisme. L’association étudiante du campus de l’université d’Édimbourg (EUSA) a interdit la diffusion de la chanson « Blurred Lines » dont les paroles étaient jugées sexistes (pour plus d’informations: https://quartierlibre.ca/blurred-lines-banni-dun-campus-ecossais/).