Harfang et ses envolées expérimentales

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Par Rose Carine Henriquez
mardi 21 février 2017
Harfang et ses envolées expérimentales
Samuel Wagner, Antoine Angers, David Boulet Tremblay, Alexis Taillon-Pellerin, Mathieu Rompré. Courtoisie Llamaryon
Samuel Wagner, Antoine Angers, David Boulet Tremblay, Alexis Taillon-Pellerin, Mathieu Rompré. Courtoisie Llamaryon
Le groupe Harfang, originaire de Québec, a lancé son premier long jeu Laugh away the sun, le 20 janvier dernier. Flirtant entre plusieurs nuances, l’album est un plaisir qui n’aura pas de mal à trouver un public accueillant.

Avec déjà deux EP à son actif, c’est avec Laugh away the sun qu’Harfang s’installe désormais dans les cœurs, premier album complet composé par ce groupe de cinq musiciens polyvalents. Entrer dans leur univers, c’est accepter de se laisser emporter dans une dérive bienheureuse et d’y rester. « Ambiant » est le mot qui convient le mieux pour décrire ce projet dont le résultat demeure tout de même très contrasté.

Les chansons « Lighthouse » et « Stockholm » laissent entrevoir un style coloré auquel s’ajoute une intensité très perceptible dans des pièces comme « Obvious » ou « Pleasure ». Il s’agit d’un album qui joue avec les sens et nous transporte dans des endroits aussi lumineux qu’obscurs, avec une touche onirique omniprésente. C’est difficile de garder les pieds sur terre lorsqu’on l’écoute.

Particulièrement travaillés, les dix titres se retrouvent au carrefour du folk, du rock et de l’électro, qui donne un peu le ton. Les expérimentations sonores, allant de réverbérations acoustiques à la présence persistante des synthétiseurs, tendent à vouloir s’inscrire dans la durée. Les instruments sont loin d’être effacés par les expériences musicales, donnant des compositions bien accordées et égales. Avec cette nouvelle création, le groupe esquisse un son qui lui est propre et qui continuera sans doute à s’affirmer pour donner de belles choses dans le futur.