Quartier Libre (Q.L.) : Quel a été votre parcours d’études à l’UdeM ?
Hany Ouichou (H.O.) : J’ai fait une année dans le programme de majeure en études cinématographiques, avant de passer au baccalauréat en cinéma, que j’ai terminé en 2009. Mais je n’ai pas payé tous mes frais de retard à la bibliothèque, donc il ne faut pas le dire ! C’est une blague !
Q.L. : Quel a été votre motif de prendre le chemin de la production cinématographique, plutôt que la réalisation ou l’écriture, par exemple ?
H.O. : Au départ, c’était vraiment pour manger et payer le loyer que j’ai commencé comme coordonnateur de production. Je comptais initialement produire les films que j’allais réaliser moi-même. Avec le temps, j’ai découvert le métier de producteur et j’y ai pris goût. Je ne voudrais pas en changer, même si je trouve ça difficile parfois.
Q.L. : Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites allusion ?
H.O. : Ça demande un gros investissement au niveau du temps, mais aussi un investissement émotionnel et financier. Il faut porter de multiples chapeaux. Ce que j’aime dans ce métier, c’est qu’il est très diversifié, mais il est également difficile de devoir tout maîtriser. C’est tout un défi d’avoir une carrière de producteur.
Q.L. : Que vous ont apporté vos études de cinéma ?
H.O. : Une des choses que j’ai le plus appréciées de ma formation à l’UdeM est qu’elle m’a donné un bagage important, qui m’a beaucoup servi et qui me sert encore. J’ai été très assidu dans mes cours : histoire du cinéma, analyse filmique et ainsi de suite. J’ai appris à regarder les films et je me suis construit une petite réflexion sur le médium du cinéma. Avoir une bonne culture cinématographique est un atout important.
Q.L. : Quels conseils auriez-vous pour les étudiants qui aimeraient se lancer dans la production cinématographique ?
H.O. : Je leur conseillerais de travailler quelque temps aux côtés de quelqu’un d’expérience, d’avoir à la fois l’humilité d’apprendre et assez d’orgueil pour se lancer ensuite. Il ne faut pas avoir peur d’être audacieux, parce qu’il y a beaucoup de concurrence dans le métier. Ceux qui seront les plus extraordinaires, dans le sens le plus littéral du terme, sont ceux qui vont le mieux se démarquer et réussir.