Grèves et fermetures de programmes dans des universités

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Par Camille Feireisen
lundi 7 décembre 2015
Grèves et fermetures de programmes dans des universités
Depuis une semaine, les manifestations et les grèves s'intensifient dans les universités du Québec pour dénoncer les compressions budgétaires. Quartier Libre fait un petit bilan des actions de mobilisation en cours.

Grèves à l’UQÀM

Le 3 décembre dernier, le Syndicat des étudiants employés de l’UQÀM (SETUE) a voté en faveur du déclenchement d’une grève générale illimitée à partir du lundi 7 décembre. Les membres de la SETUE n’ont plus de convention collective depuis le 31 décembre 2013. La grève concordera avec la fin de la session universitaire, une période pendant laquelle la charge de travail des employés étudiants est importante. En signe de solidarité avec le SETUE, les étudiants membres de l’Association facultaire étudiante de langues et communication (AFELC) sont également en grève lundi 7 décembre.

L’Université Laval perd trois programmes

Dès la rentrée 2016, Laval n’offrira plus de baccalauréat en ethnologie et patrimoine ni de maîtrise interdisciplinaire en art non plus que de diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en muséologie. Ces choix ont été entérinés mardi 1er décembre par le Conseil universitaire. Cette année, seuls quatre étudiants sont inscrits au baccalauréat en ethnologie. Ils termineront leur formation, mais aucune nouvelle inscription ne suivra. Selon le vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier, les compressions budgétaires ne sont pas la première raison de ces fermetures de programmes et il ajoute que d’autres pourraient advenir au cours des prochains mois. Le porte-parole de l’Université, Samuel Auger, affirme pour sa part que l’institution n’a pas été en déficit en 2014-2015, notamment grâce aux trois vagues de compressions budgétaires auxquelles elle a procédé, pour un total de 8,3 millions de dollars.

Grèves à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UTQR)

Le 30 novembre dernier, plusieurs manifestations contre l’austérité se sont déroulées simultanément dans les universités au Québec pour envoyer un message au gouvernement de Philippe Couillard. À l’UTQR, les professeurs, les chargés de cours, le personnel administratif, les employés de soutien et le personnel professionnel s’étaient rassemblés dans le hall d’entrée du pavillon Albert-Tessier. Ils y ont partagé un café offert par l’Association générale des étudiants. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les compressions budgétaires imposées aux universités québécoises. « Les subventions ont énormément diminué, a souligné le directeur du Département des arts, Aimé Zayed en entrevue avec le journal Le Nouvelliste. Nous ne sommes même plus capables d’engager de nouveaux professeurs. »

Le 1er décembre, les étudiants de l’UQAR étaient en grève afin de soutenir les employés de l’État en négociation pour le renouvellement de leur convention collective. Une trentaine d’entre eux ont défilé dans les rues de la ville. L’Université a suspendu ses cours. « Coupures dans les services aux étudiants, coupures dans les horaires de la bibliothèque, ce ne sont que quelques exemples que subit le réseau universitaire », a rapporté le président de l’Association générale étudiante du campus de Rimouski (AGECAR), Alexandre Mazier, en entrevue avec Radio Canada.

Sources : Le Soleil, Ici Radio Canada, Le Nouvelliste