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Gravir le mont

« J’ai cours au pavillon André-Aisenstadt, pour descendre c’est l’enfer ! », s’insurge l’étudiante à la mineure en informatique et majeure en économie Zohra Mehadji. Elle raconte être tombée en descendant par le chemin de la rampe avant que celui-ci ne soit protégé par un abri de 215 mètres de long.

Pour l’étudiante au certificat en criminologie Rana El Helou, le service de navette offert par l’UdeM est insuffisant. « Toutes les 15 minutes, ce n’est pas assez, estime l’étudiante, dont les cours sont concentrés en soirée. On ne fait que perdre du temps. » Le délai — depuis l’annonce de prolongement des travaux — est de 5 minutes entre 6 heures et 18 heures, puis de 15 minutes entre 18 heures et 22 h 30. Par ailleurs, aux heures de pointe, les files pour rentrer dans la navette peuvent être très longues.

De son côté, Zohra a fini par trouver un passage pour éviter les déconvenues. « Je passe par le garage Louis-Colin, confie-t-elle. Les escaliers mènent vers le passage intérieur qui relie Roger-Gaudry et toute la partie où se trouve la BLSH [Bibliothèque des lettres et sciences humaines]. » Elle précise toutefois que ce trajet est un détour.

L’UdeM assure prendre en compte les difficultés de la communauté universitaire. « Nos équipes travaillent très fort pour que le projet soit terminé le plus rapidement possible », commente la porte-parole de l’Université, Geneviève O’Meara. Ainsi, pendant toute la durée des travaux, le chemin piétonnier sur le chemin de la rampe sera entretenu et le sentier piétonnier dans la montagne, habituellement fermé pour l’hiver, est protégé par un abri temporaire.

Manque d’informations

« J’ai annulé un cours à Roger-Gaudry pour la session d’hiver 2017, car je ne voulais aucunement ce pavillon ou tout autre pavillon proche, déclare l’étudiante en mineure en science économique Carolyne Morin. Je compte me rendre en un morceau à mes cours ! » Rana et Zohra confient elles aussi n’avoir pris aucun cours à Roger-Gaudry pour éviter d’avoir à monter la montagne chaque jour.

Les étudiantes déplorent aussi le manque de communication de la part de l’UdeM. Elles regrettent aussi le fait que l’UdeM ait attendu la fin du mois de novembre et le début de la neige pour annoncer que les travaux ne seraient pas achevés à la date prévue.

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