GéoLibre, la revue des étudiants en géographie

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Par Anaïs Amoros
jeudi 20 mai 2021
GéoLibre, la revue des étudiants en géographie
Cap vers le « toit du monde », l'article de Gauthier Davesnes récompensé coup de coeur du public pour le premier numéro de Géolibre Courtoisie : Géolibre Crédit photo : Gauthier Davesnes
Cap vers le « toit du monde », l'article de Gauthier Davesnes récompensé coup de coeur du public pour le premier numéro de Géolibre Courtoisie : Géolibre Crédit photo : Gauthier Davesnes
Pour s’émanciper des publications traditionnelles universitaires, trois étudiants en géographie ont décidé de créer une revue propre à la communauté étudiante en géographie, baptisée GéoLibre. Le premier numéro, paru le 18 février dernier, a dessiné les objectifs de celui-ci : produire du contenu original, le vulgariser et le diffuser à un large public.

À la recherche d’un espace de création pour s’exprimer sans contraintes universitaires, Etienne Taschereau, Jessie Bigras-Lauzon et Max Emile Kessler-Nadeau, trois étudiants à la maîtrise en géographie, ont lancé la revue GéoLibre.

« On a constaté qu’il n’y avait rien de semblable pour permettre aux gens de s’exprimer au Département de géographie, explique Etienne. Il n’y avait pas vraiment de canal pour diffuser ce qu’ils voulaient faire, sauf les canaux conventionnels où les publications sont très rigides et où on te dit sur quoi travailler. »  

Le premier numéro de GéoLibre se compose de six articles, dont un récit de voyages sous la forme d’un photoreportage et une bande dessinée. « On voulait publier des photos, des récits de terrain, des vidéos, des bandes dessinées, des correspondances par cartes postales, etc., énumère Jessie. Tu peux faire un peu ce que tu veux, tu es libre dans ta créativité. » Le projet a plu à de nombreux étudiants en géographie, selon Max Emile. « C’est venu stimuler chez eux une créativité qu’on n’estimait pas ailleurs », indique-t-il.

Au-delà de la pluralité de formats, la revue offre une diversité dans son contenu. « Il reflète la géographie, qui est multidisciplinaire », souligne Jessie.

Un effort de vulgarisation

Afin de rendre accessibles leurs publications, les créateurs de GéoLibre ont offert un atelier de vulgarisation scientifique au cours de l’été 2020, donné par l’un des réviseurs de la revue, Alexandre Guertin-Pasquier. Une trentaine de participants ont pu en bénéficier. « Personne n’avait eu cette expérience-là avant de publier, précise Etienne. C’était un défi, et probablement le plus exigeant. » Cet atelier sera donné avant chaque nouveau processus rédactionnel.

« On n’est pas habitué, en tant que chercheur, à faire de la vulgarisation grand public, et pour certains, ça demande plus de temps et d’adaptation », admet Jessie. La géographie se distingue en deux branches, la géographie physique et la géographie humaine. La vulgarisation d’un sujet niché permet aussi aux géographes de se comprendre entre eux, selon Max Emile. « Si on reste trop dans le théorique, on perd du public et même des gens en géographie, reconnait-il. Moi, je suis en géographie physique et je ne comprends pas la géographie humaine si c’est trop pointilleux. »

Prix coup de cœur

Pour stimuler la participation des rédacteurs, les créateurs de GéoLibre ont mis en place deux prix coup de cœur. L’un est remis par le public par l’intermédiaire d’un sondage en ligne sur le site Internet de la revue et l’autre est remis par le comité de publication, composé des trois étudiants. Le comité de publication attribue son prix selon l’originalité du sujet, l’esthétique, la qualité de la langue et l’effort de vulgarisation. Chaque prix coup de cœur offre 100 dollars à l’auteur de la publication. En dehors de ces prix, le travail des rédacteurs est bénévole. GéoLibre est financé par l’Association des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs de géographie de l’Université de Montréal, le Département en géographie, la FAÉCUM, le Fonds d’investissement des cycles supérieurs de l’UdeM (FICSUM) et la Fondation de l’Alliance pour la Santé des Etudiants au Québec (ASEQ).

Etienne, Jessie et Max Emile espèrent pouvoir célébrer le lancement de la revue en septembre, au moment où le second numéro dévoilera notamment une bande dessinée sur l’imprévu des terrains.