Société

Gaza : violence à l’Université Concordia

Le groupe Solidarity for Palestinian Human Rights* (SPHR) de Concordia tenait ce mercredi 8 novembre au pavillon du boulevard De Maisonneuve un kiosque vendant des keffiehs, les foulards à carreaux emblématiques de la cause palestinienne, pour lever des fonds afin de venir en aide à la population de Gaza.

Cette enclave est en proie à un blocus et à des bombardements par les forces israéliennes, qui ont jusqu’à présent tué un peu plus de 10 000 civils, dont près de 4 100 enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Au même étage du pavillon universitaire, le regroupement Jews on Campus** avait installé une table de Shabbat symbolique, entourée de places vides. Des affiches évoquaient les otages capturés par le groupe armé du Hamas durant l’attaque-surprise du 7 octobre dernier, dont le nombre s’élève à près de 240.

Une estimation précise n’a pas encore été donnée quant au nombre de civils et de militaires israéliens morts, selon le service CheckNews du quotidien français Libération. Au 21 octobre, le Times of Israël, citant la police locale, annonçait un bilan de 1 300 morts.

CBC Montréal a récolté des témoignages contradictoires quant à la chronologie des évènements s’étant déroulés à Concordia.

Une membre du rassemblement estudiantin juif raconte ainsi qu’un attroupement s’est formé autour de la table en chantant des slogans pour la Palestine. Si les premiers échanges ont été « productifs », selon elle, le climat s’est lentement détérioré, des violences physiques et verbales ayant éclaté.

Une autre personne, venue acheter un keffieh au kiosque de SPHR, atteste de l’irruption d’un groupe au stand, proférant des insultes et clamant des slogans anti-Palestine. Une foule pro-Palestine a alors réagi, et la confrontation a rapidement basculé dans l’agression.

La situation a requis l’intervention des services de sûreté du campus et celle de la police pendant près de trois heures. Trois personnes ont été blessées, sans qu’une hospitalisation soit nécessaire. Une étudiante a été mise en état d’arrestation pour voie de fait alléguée sur un agent de sécurité. Elle a été relâchée sous condition de comparaître devant un tribunal municipal.

* Solidarité pour les droits de la personne des Palestiniennes et Palestiens

** Juifs et Juives sur le campus

Partager cet article