Frais de scolarité élevés, un obstacle à l’accès aux études?

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Par Ariane Lefebvre
jeudi 11 septembre 2014
Frais de scolarité élevés, un obstacle à l’accès aux études?
Cette photo tirée de la une de Quartier Libre du 4 avril 2012 se trouve en couverture du rapport. (Crédit photo: Pascal Dumont)
Cette photo tirée de la une de Quartier Libre du 4 avril 2012 se trouve en couverture du rapport. (Crédit photo: Pascal Dumont)
Des frais de scolarité élevés réduiraient réellement l’accès aux études universitaires, affirme une étude publiée la semaine dernière par un groupe de chercheurs dirigés par Pierre Doray, professeur en sociologie de l’UQAM.

La recherche analyse les fluctuations des droits de scolarité et leurs impacts sur différentes catégories d’étudiants ontariens et québécois entre 1946 à 2011. Les chercheurs estiment que l’effet global de l’augmentation des frais serait minime, de l’ordre d’environ 3 % de baisse de fréquentation universitaire pour chaque tranche d’augmentation de 1 000 $.

Les fluctuations influenceraient par contre davantage certains groupes d’étudiants, tels que les étudiants dont les parents n’ont pas fréquenté l’université et les étudiants âgés de plus de 25 ans ayant déjà une expérience de travail. « Au Québec, on a beaucoup de ces étudiants-là. Et dans les années 1990, on le voit, beaucoup d’entre eux ont décidé d’arrêter leurs études après la hausse des droits de scolarité », a souligné le chercheur au Devoir.

Une étude bien accueillie par la FAÉCUM

« L’étude vient confirmer, encore une fois, l’argumentaire du mouvement étudiant concernant le lien entre les frais de scolarité et l’accessibilité aux études », commente le secrétaire général de la FAÉCUM, Vincent Fournier Gosselin. La fédération prendra le temps d’évaluer comment les données pourront être utilisées dans le cadre de la campagne annuelle de la Fédération universitaire du Québec (FEUQ) sur l’aide financière aux études.