Depuis le 8 novembre, différentes institutions canadiennes ont constaté un regain d’intérêt de la part d’étudiants américains pour leurs universités. Et si certaines ont multiplié les efforts pour inciter nos voisins américains à s’inscrire dans leurs programmes universitaires, d’autres mettent en cause l’investiture prochaine de Donald Trump quant à ce flux de candidatures américaines. L’Université de Toronto a ainsi constaté une augmentation de 70 % des demandes d’admission en provenance des États-Unis depuis l’année dernière. Pour les autres, le pourcentage est moins élevé (20 %) mais reste cependant notoire.
C’est le cas de l’Université de McGill qui a également reçu un nombre plus élevé de candidatures de la part d’étudiants américains cette année. « Nous ne pouvons ignorer les résultats de l’élection, mais je pense qu’il y a d’autres facteurs qui attirent les étudiants à notre université », a déclaré la responsable des recrutements au sein du campus des programmes de premier cycle de l’Université McGill, Jennifer Peterman, en entrevue avec Radio Canada. Selon Mme Peterman, cet intérêt s’explique également par le coût de la vie au Canada, qui est bien moins onéreux qu’aux États-Unis.
Au-delà des États-Unis, l’élection de Donald Trump inciterait également d’autres étudiants internationaux à se diriger vers le Canada. Des responsables d’établissements universitaires au sud de la frontière ont ainsi constaté que de plus en plus d’étudiants en provenance de la Chine, de l’Inde ou encore du Pakistan évitent de se rendre aux États-Unis par peur de ne pas être en sécurité ou d’être expulsés. Ils se tournent alors vers les établissements canadiens ou australiens.