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Caroline Lizotte présentant les mouvements qu’elle a composés et qu’elle s’apprête à jouer en duo harpe-violoncelle.

Festival Vibrations : les profs de l’UdeM donnent le la!

La soirée du 2 décembre dernier a débuté sur des mouvements mélodieux interprétés par les professeurs Yegor Dyachkov au violoncelle et Caroline Lizotte à la harpe. Cette dernière en est aussi la compositrice. «J’ai voulu conter des souvenirs, j’ai alors incorporé une partie de mon expérience dans mon œuvre», confie-t-elle à Quartier Libre, au sujet de son processus d’écriture.

Mme Lizotte, qui a composé l’ensemble de chambre Couloir, a réussi à toucher la corde sensible du public en offrant des harmonies inspirées du monument de pierres Stonehenge, des gargouilles gothiques ou encore d’un poème du poète écossais Robert Burns. En jouant avec des matières comme le liège, le duo qu’elle forme avec M. Dyachkov a raconté une histoire, rythmée par des vibrations expérimentales touchantes aux intensités modulables et des sonorités invitant au voyage, à la balade et à la paix.

«La musique est un outil remplaçant la voix, qui permet de dire ce que l’on a à dire à travers un instrument, explique l’interprète de renom et professeur d’alto à la Faculté de musique de l’UdeM Juan Miguel Hernandez-Hachez. Chacun le ressent différemment, mais il y a un message à traduire et c’est ce que nous tentons d’inculquer à nos élèves et faire comprendre au public.»

«La musique est humaine, il n’y a pas de boites, les émotions sont fluides», ajoute Mme Lizotte.

 Un concept novateur triomphant

Au cours de la deuxième partie du spectacle, dans le cadre de la commémoration des 200 ans de la mort du compositeur belge César Franck, quatre professeurs et deux élèves de la Faculté de musique ont interprété Quintette pour piano et cordes en fa mineur de ce dernier. Entre transcendance, passion et envoûtement, les glissements des archets sur les cordes tendues ont invité l’auditoire à s’abandonner à la richesse de ces mélodieuses harmonies.

C’était la première fois que les professeur·e·s invitaient les étudiant·e·s à se joindre à l’évènement. L’étudiante au baccalauréat en musique, interprétation piano Charissa Vandikas se dit honorée de pouvoir jouer auprès de ses professeur·e·s. «J’avais beaucoup de choses en tête lorsque j’étais sur scène, mais l’excitation a primé sur le stress, confie-t-elle à Quartier Libre. Je n’étais entourée que de personnes talentueuses et inspirantes.»

Hernandez-Hachez avoue vouloir continuer d’offrir des spectacles au cours desquels des professeur·e·s joueraient en compagnie d’étudiant·e·s. «Nous aimerions potentiellement porter le projet hors des murs de l’UdeM, si l’occasion se présente», précise-t-il.

 

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