Volume 25

Le microprogramme en jeu vidéo indépendant de l’UQAT devrait finalement voir le jour à l’été 2018. (Crédit photo : Archives Isabelle Bergeron)

Faux départ pour le jeu indépendant

«On avait espoir d’avoir des étudiants dès l’été passé, mais le programme a été approuvé après la date habituelle pour les demandes d’admission », explique le responsable du programme, Simon Dor. Si quelques personnes ont pu s’y inscrire, le nombre a été insuffisant pour constituer une première cohorte.

D’après le responsable, l’université s’y est prise trop tard. « Pour qu’un programme soit approuvé, il doit passer par la commission des études de l’UQAT et ensuite par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, détaille M. Dor. Cette partie-là prend toujours un certain temps. Le temps d’approbation requis a fait en sorte que le programme n’a pu être approuvé avant [la fin de la session d’hiver]. » Selon lui, ce contretemps a empêché l’établissement de lancer une campagne de promotion efficace pour obtenir un contingent initial suffisant à l’été 2017. Le programme devrait cependant accueillir une pleine cohorte d’étudiants à l’été 2018 plutôt que l’été dernier, comme l’avait annoncé l’UQAT dans un communiqué de presse.

Le programme comportera des cours pour apprendre comment élaborer un concept de jeu vidéo indépendant, mais également des initiations à des ateliers de création. Aux dires du responsable du programme, l’étudiant apprendra comment l’industrie vidéoludique fonctionne en formant les personnes à aller chercher du financement et à s’associer à certaines plates-formes de jeux.

Un marché qui prend de l’ampleur

Selon une enquête du site d’actualité vidéoludique PC Gamer, on assiste depuis le début des années 2000 à la montée en puissance du jeu vidéo indépendant. Avec l’essor de diverses plates-formes de soutien et de financement, la démocratisation de la création indépendante s’accentue. « C’est plus facile maintenant de distribuer ton jeu vidéo indépendant par rapport à il y a quelques années, révèle l’étudiant au baccalauréat en génie logiciel à Polytechnique Stéphane Michaud. C’est surtout le cas avec des plates-formes comme Steam ou encore Kickstarter. »

L’industrie du jeu vidéo est en plein essor d’après le professeur à l’école ISART Digital Lorian Routhier. « C’est un marché très dynamique, affirme-t-il. Il y a beaucoup de place pour beaucoup de joueurs. Le marché n’est pas saturé, du moins pas encore. »

Le constat est à peu près le même pour le directeur pédagogique chez ISART Digital, Eddy Léja-Six. « Depuis quelques années, notamment avec l’émergence du “indie”, les studios de taille moyenne sont de plus en plus rares, témoigne-t-il. Vous avez maintenant le très gros et le très petit. On a donc le phénomène des jeux triple A [NDLR : jeux à gros budget] et maintenant le triple I [NDLR : jeux à petit budget]. »

En plus de cet engouement, de gros studios tels qu’Ubisoft font des jeux dits « indépendants » par l’entremise de game jams, compétitions amicales où un jeu vidéo est créé en une journée. Par la suite, ce dernier peut susciter l’intérêt de l’entreprise pour en faire un jeu triple I et l’offrir sur des plates-formes numériques en ligne comme Steam ou le PlayStation Store.

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