Les femmes devraient avoir une place « décisionnelle » dans la cellule de crise et de relance du premier ministre du Québec, François Legault, selon l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).
Le 8 mars dernier, l’IRIS a publié les résultats de son étude sur les effets néfastes de la crise économique et sanitaire sur les femmes au Québec.
« Un regard sur quelques-unes des crises qu’ont connues le Québec et le Canada nous rappelle que les femmes sont systématiquement désavantagées lorsque surviennent des bouleversements économiques, peut-on lire dans le communiqué de l’IRIS. Face à ces constats, il importe d’adopter une perspective genrée sur la relance (…). »
Cette étude révèle, entre autres, que trois fois plus de femmes que d’hommes auraient quitté le marché du travail depuis le début de la pandémie, en plus de voir leur charge domestique s’alourdir. Et celles qui ont pu conserver leur emploi se retrouveraient généralement dans des domaines dits « à risque ». « Ce sont elles qui ont le plus perdu leur emploi en raison de la fermeture de certains secteurs, mais ce sont également d’elles que dépend le fonctionnement du système de santé, des services sociaux, des établissements scolaires, des services de garde ou des commerces jugés essentiels », peut-on lire dans les résultats de l’étude.
À l’écoute des femmes au sein du gouvernement
En se basant sur les résultats de cette recherche, l’Institut affirme que le Secrétariat à la condition féminine devrait avoir une place auprès de l’équipe de gestion de crise du gouvernement du Québec.
« Afin de se relever de la crise actuelle sans sacrifier les femmes, le Secrétariat à la condition féminine doit avoir une place décisionnelle dans la cellule de crise et de relance de François Legault, a affirmé Julia Posca, chercheuse à l’Institut. On éviterait ainsi de reproduire les erreurs du passé. Quand on est aveugle à la question du genre, on reproduit des inégalités. »
Pour l’IRIS, chaque mesure devrait passer par le Secrétariat à la condition féminine pour s’assurer que les investissements pour la relance économique bénéficient autant aux femmes qu’aux hommes.